[LE RÉSUMÉ] « Carte blanche à Guy Lagache »

Crédits photo : Alice Blain
Retrouvez l’essentiel de la conférence « Carte blanche à Guy Lagache »
Animée par Guy Lagache, directeur délégué aux antennes et à la stratégie éditoriale de Radio France.
Crédits photo : Alice Blain
Animée par Guy Lagache, directeur délégué aux antennes et à la stratégie éditoriale de Radio France.
(Photo : Benjamin Baixeras)
Animé par Édouard Zambeaux, journaliste quartier populaire et questions sociales, auteur de film et de documentaire ; avec Serge Gasselin, témoin du quotidien ; Filipe Marques, animation sociale et éducation aux médias ; Bruno Morel, directeur général Emmaüs ; Emilie Salvat, docteur en sociologie.
(Photo : Alice Blain)
Animé par Gilles Bruno, rédacteur en chef de L’Observatoire des médias. Avec Laurent Bigot, responsable presse écrite à l’École publique de journalisme de Tours et responsable du projet Factoscope ; Alexandre Capron, journaliste spécialiste de la vérification des images pour Les Observateurs France 24 ; Mathilde Cousin, journaliste à 20 minutes, rubrique Fake off ; Guillaume Daudin, responsable du blog Factuel de l’AFP ; Mathieu Dehlinger, chef des infos à Franceinfo.fr en charge de « Vrai ou fake » ; Rodriguez Katsuva, journaliste à Congocheck.
Le fact-checking s’est aujourd’hui imposé dans de nombreuses rédactions françaises et sur tous les supports (presse écrite, radio et télévision). Les citoyens soutiennent globalement cette volonté de vérification permanente de la part des journalistes. Problème : les artisans du fact-checking, les fact-checkeurs, eux, n’ont pas le moral.
Mathilde Cousin : « Nous n’avons pas le blues à Fake off. L’impact de notre travail est visible de plusieurs manières, nous recevons souvent des mails de remerciement. Les commentaires sur les réseaux sociaux sont aussi un bon indicateur. Sur Facebook, les gens taguent leurs amis sur nos articles de fact-checking pour leur montrer que telle ou telle information s’avère vraie ou fausse. »
Guillaume Daudin : « Si j’étais venu aux Assises l’année dernière, j’aurais pu dire que j’avais le blues. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Les choses évoluent, AFP Factuel se développe. On arrive à faire travailler les spécialistes du fact-checking à l’AFP avec nos autres journalistes. Cette collaboration fonctionne. Au bout d’un an d’existence d’AFP Factuel, le constat est positif, même s’il y a toujours des choses perfectibles. »
Rodriguez Katsuva : « Au Congo, avoir internet coûte très cher, la plupart des informations sont consultées sur Facebook et WhatsApp. Les fake-news ne peuvent donc pas être vérifiées car la plupart des gens n’ont pas accès à Google. Lors des dernières élections, les politiques se sont servi des fake-news. Ils les ont instrumentalisées. C’est pour ces raisons que nous avons créé Congocheck. Nous voulons donner accès au fact-checking à tous les congolais, de la manière la plus simple possible. »
Alexandre Capron : « En tant que fact-checkeur, je n’ai pas le blues. On sent une volonté de vérification de la part du public. Notre format participatif, alimenté par des vidéos amateurs, fonctionne bien. Il faut néanmoins faire un constat : toutes les intox qui circulent sont beaucoup plus partagées que tous nos articles de fact-checking rassemblés. Une question d’efficacité se pose. Le deuxième point est qu’il ne faut pas faire de marketing avec le fact-checking. Certains politiques s’en servent. Il faut faire attention à l’utilisation de ce terme. »
Laurent Bigot : « Factoscope a été pensé avec les étudiants en les faisant réfléchir à des méthodes de vérifications plus poussées. En matière de rumeurs et de propos tenus par les politiques, on retrouve très souvent les mêmes arguments. Si un fact-checking a été fait sur une déclaration d’un politique, il ne va pas pour autant la délaisser. Les effets du travail des fact-checkeurs sont très difficiles à mesurer. Par exemple, il est compliqué de voir ce qu’à apporté le fact-checking à la suite d’une élection présidentielle. La difficulté avec Factoscope est d’avoir une visibilité aux yeux du grand public, mais cela reste un projet pédagogique. Nous avons néanmoins lancé une application pour apprendre au public à jouer avec le fact-checking. Le site du journal Le Monde abrite également une rubrique Factoscope. »
Mathieu Dehlinger : « À France Info.fr, nous avons décidé de nous baser sur les questions posées sur le live du site. Nous recevons parfois des invectives mais beaucoup de gens nous remercient pour nos explications. C’est plutôt satisfaisant et cela montre que notre travail plait. Notre plateforme « Vrai ou fake » qui rassemble l’ensemble du fact-checking accompli dans l’audiovisuel public, nous a permis d’être plus efficaces. »
Globalement, le fact-checking se porte bien. Le constat est unanime : les citoyens sont demandeurs de vérification, qu’elle soit sur la question politique ou non. Aujourd’hui, le fact-checking s’est imposé comme format à part entière dans les rédactions françaises et aux yeux du public. Selon la plupart des invités, les fact-checkeurs n’ont pas le blues. AFP Factuel, tout comme France Info et Fake off, se diversifie, à l’image du fact-checking en général qui évolue en tant que pratique. Le travail pédagogique accompli dans les écoles sur la question du fact-checking semble, lui aussi, satisfaisant. Cependant, tout le monde n’est pas égal sur la question des financements. Tandis qu’AFP Factuel dispose de bons moyens financiers, à Congocheck la situation est plus compliquée. Le site de fact-checking ne dispose d’aucun financement de la part du gouvernement et ne fonctionne qu’avec ses propres fonds.
Les fact-checkeurs vont devoir faire face à de nombreux défis à l’avenir et répondre à une problématique d’efficacité. Alexandre Capron dresse un constat plutôt parlant : « Toutes les intox qui circulent sont beaucoup plus partagées que tous nos articles de fact-checking rassemblés. »
Emmanuel HADDEK-BENARMAS
(Photo: Benjamin Baixeras)
Animé par Romain Hugon, journaliste délégué de l’Union des clubs de la presse ; avec Xavier Delcourt, ancien responsable de la formation « eurojournalisme » du CUEJ, Marc Duminy, journaliste responsable d’édition à France 3 Nord Pas de Calais en charge du suivi du Brexit et des élections européennes, Pierre France, journaliste et fondateur de Rue89 Strasbourg, Jean-Yves Vif, ancien rédacteur en chef de la Montagne Centre France, journaliste et professeur associé d’université en particulier au DUT journalisme à Vichy.
(Photo : Benjamin Baixeras)
Animé par David Servenay, journaliste indépendant, avec Ignace Sossou, journaliste à Bénin Web TV ; Kouadio Noël Konan, journaliste à l’Eléphant Déchaîné ; Sandrine Sawadogo, journaliste d’investigation pour l’Economiste du Faso ; Chadia Khedhir, directrice de la chaîne nationale 2 de la télévision tunisienne.
L’atelier « Francophonie : Après Tunis, 2e rencontre du réseau des journalistes » revenait sur l’initiative lancée lors des premières Assises du journalisme à Tunis, en novembre 2018 : le réseau Initiative, Impact, Investigation. Ce projet a pour dessein de réunir des journalistes d’investigation des deux rives de la Méditerranée pour mener des enquêtes communes. L’atelier réunissait des journalistes d’Afrique de l’Ouest et du Maghreb. L’objectif : discuter des difficultés à exercer le journalisme d’investigation de l’autre côté de la Méditerranée et trouver des solutions via le réseau 3I (Initiatives, Impact, Investigation).
Chadia Khedhir : « Le journalisme d’investigation, c’est montrer ce qu’on veut cacher. En Tunisie, il est de plus en plus possible de mener des enquêtes. Lors des premières années de la révolution, les journalistes manquaient encore d’audace et d’expérience. Une loi sur la liberté d’expression qui est passé à ce moment a beaucoup changé les choses, même si les politiques et les lobbies tentent toujours d’intimider les journalistes en les menaçant de procès et en les intimidant sur les réseaux sociaux. En Tunisie, il suffit de gratter un peu pour trouver un sujet d’enquête, je pourrais enquêter sur tout. La Tunisie est un grand chantier. »
Ignace Sossou : « Le projet de réseau Initiative, Impact, Investigation permettrait de connecter trois sphères : l’Afrique de l’Ouest, le Maghreb et l’Europe pour mutualiser les moyens et pour donner de l’écho aux enquêtes. J’espère que ce réseau pourra donner un impact international à nos enquêtes. Si notre travail est relayé par les médias internationaux, l’écho sera plus grand et les conséquences aussi. Cela permettrait d’avoir des retombées. »
Sandrine Sawadogo : « Une des principales difficultés dans mon métier, c’est la pression des confrères. Pour de la dernière enquête que j’ai publié, un plateau de télévision a été organisé pour décrédibiliser mon enquête. Mais les journalistes n’ont pas parlé de mon travail mais plutôt de mes habitudes, de mes fréquentations… ils essayaient de saboter mon enquête en décrédibilisant ma personne. On nous a également souvent proposé de laisser tomber telle ou telle investigation et, en échange, on obtiendrai tant d’années de publicité. Et la pression économique c’est une chose mais on subit aussi une pression de la part des juges. »
Kouadio Noël Konan : « Si on ne fait pas notre travail, on cautionne ce qu’il se passe. Mais pour bien enquêter, nous avons besoin de plus de ressources financières. Il y a quelques mois, j’ai mené une enquête sur la société d’État de la forêt en Côte d’Ivoire, et j’ai dû solliciter mes propres ressources. »
Le réseau Initiative, Impact, Investigation est l’occasion de contourner de nombreuses difficultés que rencontrent les journalistes des médias d’Afrique de l’Ouest et du Maghreb. Parmi celles-ci : la collecte d’informations et de sources fiables, des moyens financiers, et surtout, une meilleure considération des travaux des journalistes d’investigation de l’autre rive de la méditerranée. Car les sujets qui concernent les trois zones géographiques regroupées par ce réseau ne manquent pas : environnement, question djihadiste, trafiques d’armes et d’êtres humains… Comme rappelé par David Servenay qui animait l’atelier, après la déclaration d’amour entre ces journalistes, il faut désormais montrer des preuves d’amour pour instaurer une confiance au sein du réseau.
Lorène BIENVENU
(Photo : Alice Blain)
Animé par Sophie Massieu, journaliste, avec Caroline Langlade, journaliste et auteure de Sortie de Secours ; Anne-Pierre Noël, journaliste et fondatrice de l’Association de Journalistes et anciens journalistes pour une information responsable en psychiatrie ; Nathalie Pauwels, chargée de déploiement national du programme Papageno et Marie-Christine Lipani-Vayssade, maîtresse de conférences à Bailly-Université Bordeaux-Montaigne.
Suicide, terrorisme, maladies graves, tous ces sujets font partie du domaine de sensible, et peuvent impacter le public et les journalistes qui couvrent ces actualités. Composante à part entière du métier, la recherche de l’émotion et du sensationnalisme vient souvent en premier lieu dans ce domaine. Pourtant, les mots ont un poids et peuvent avoir des répercussions. Alors quelle attitude adopter et comment prévenir ces situations ? Et surtout, comment ne pas banaliser ces thématiques ?
Caroline Langlade : « Le soir du 13 novembre, la première chose que je vois en sortant du Bataclan est un mur de journalistes, de flashs d’appareils photos. C’était trop tôt. Le lendemain, une ancienne collègue m’appelle pour me demander de témoigner. Je lui ai raccroché au nez. »
Anne-Pierre Noël : « Les maladies psychiques sont de plus en plus traités dans les médias mais cela reste une niche. On les retrouve notamment dans les faits divers, lorsqu’un malade commet un crime. Mais les médias oublient souvent que ces personnes peuvent être des victimes. Car certains abusent des faiblesses des malades psychiques. Il n’y a pas d’empathie vis-à-vis de ces personnes, ceux qui ne sont pas touchés ne se sentent pas concernés. »
Nathalie Pauwels : « Lorsque les médias parlent du suicide, il peut y avoir un impact, qui est scientifiquement prouvé. C’est un phénomène très peu connu par les journalistes. Après le suicide de Marylin Monroe, il y a eu une augmentation du taux de suicide d’environ 12% . Une augmentation en lien avec le traitement médiatique du suicide de l’actrice. Certains articles peuvent agir comme désinhibiteurs sur certains personnes ayant des envies suicidaires. »
Marie-Christine Lipani-Vayssade : « Depuis toujours, montrer la souffrance et la violence est une composante à part entière de l’activité journalistique. Les objectifs économiques empiètent sur les pratiques journalistiques. En haut de la chaîne, les employeurs demandent des sujets avec de l’émotion. Cela fait vendre du papier. »
Le sensible est un sujet traité partiellement dans les médias. Sous-médiatisation, problèmes de hiérarchie, d’éthiques, les mauvaises pratiques journalistique sont nombreuses dans ces situations. « J’ai dû faire face à une déformation de mes propos dans un papier. Quelques mois plus tard, nous avons refusé la diffusion d’un reportage » explique Caroline Langlade, présente au Bataclan lors des attentats du 13 novembre. Le thème du suicide est aussi un sujet propice à des dérives. « Lorsque le suicide est banalisé, voir-même glorifié, il peut être perçu comme une solution » explique Nathalie Pauwels.
Face à ces dérives journalistiques, des préventions sont mises en place, et ce dès les écoles de journalisme. « Pour avoir un meilleur traitement du sensible, il faut faire de la prévention dans les écoles et s’immiscer au sein des rédactions » précise Marie-Christine Lipani-Vayssade. Mais l’entre soi ainsi que la hiérarchie peuvent freiner ces initiatives. « La nouvelle génération est plus ouverte à ces sujets et à travailler avec des professionnels de la santé » tempère la maîtresse de conférence.
Camille MONTAGU
(Photo : Benjamin Baixeras)
Animé par Céline Schoen, correspondante à Bruxelles de la Correspondance de la presse, avec Pablo Aiquel, journaliste SNJ-CGT ; David Assouline, sénateur socialiste de Paris, vice-président du Sénat ; Jean-Christophe Boulanger, P.D-G de Contexte et président du Syndicat de la presse indépendante d’information en ligne (Spiil) et Hervé Rony, directeur général de la Scam.
Un débat avait lieu concernant la réforme du droit qui sera très prochainement mise en place. La question était de savoir si ce changement marque une progression de la reconnaissance par les grandes entreprises de diffusion d’information du travail réalisé par les journalistes ou si la réforme ne va pas inciter les médias à faire du sensationnalisme pour engendrer plus de revenus.
Jean-Christophe Boulanger : « Les droits voisins vont nous rendre encore plus dépendants des GAFA. C’est comme donner la clé de l’édition aux GAFA. »
Hervé Rony : « On a fait un pas en avant, mais il faut maintenant forcer les éditeurs de presse à prendre des décisions dans l’intérêt réels des journalistes. La négociation collective est la seule façon d’y parvenir. »
Pablo Aiquel : « Au-delà de l’enjeu juridique, la question à se poser, c’est comment faire profiter la presse de cette somme d’argent qu’elle reçoit. »
David Assouline : « Le droit d’auteur, que ce soit pour les artistes ou les journalistes, est fondamental puisque ceux qui tirent tous les bénéfices du travail d’autres tuent la créativité. »
Cette nouvelle réforme a certainement le potentiel d’offrir aux journalistes une reconnaissance énorme des efforts qu’ils mettent dans la réalisation de leur travail qui, à l’heure actuelle, ne profite qu’aux GAFA qui reprennent allègrement toutes les informations de la presse dont ils ont besoin afin d’en tirer profit. Ils devront remettre aux entreprises de presse les 300 millions d’euros qui lui sont dus, mais le combat n’est pas terminé.
Par Pierrick PICHETTE
(Photo : Suzanne Rublon)
Avec les résultats du baromètre Vivavoice/Les Assises présentés par Aurélien Preud’homme, directeur d’études Vivavoice.
Animé par François Ernenwein, rédacteur en chef La Croix, avec Patrick Apel-Muller, directeur de la rédaction de l’Humanité ; Raphaelle Bacqué, grand reporter au journal Le Monde ; Ariane Chemin, grand reporter au journal Le Monde ; Alexandre Devecchio, journaliste au Figaro ; Daniel Schneidermann, journaliste à Arrêts sur image.
(Photo : Mélina Rivière)
Animé par Ariane Chemin et Raphaëlle Bacqué, grandes reporters pour Le Monde et présidentes du Jury des Assises 2019.
La cérémonie de remise des prix des Assises du journalisme, animée par Ariane Chemin et Raphaëlle Bacqué, a récompensé Ivan Chupin. Il a reçu le prix « recherche » pour son ouvrage Écoles du journalisme, Les enjeux de la scolarisation, publié en 2018 aux éditions PUR et questionnant notamment la sélection des étudiants, futurs journalistes, à l’entrée des établissements. « C’est une belle récompense que de remporter le prix des Assises internationales de journalisme. C’est l’aboutissement d’un travail d’association entre le journalisme et le métier de chercheur. »
Ce prix récompensant la meilleure enquête ou le meilleur reportage a été décerné à Charlotte Chaffanjon. Elle a reçu cette récompense pour son écrit Emmanuel Macron et la presse, histoire d’un mépris. Ce prix a été décerné par un jury d’étudiants des quatorze écoles de journalisme reconnues. L’un d’eux a par ailleurs expliqué leur choix : « Nous avons considéré que ce reportage, ce récit, était très agréable à lire, comme un roman, passionnant, et qui dessine surtout en creux la façon dont travaillent les journalistes et les rapport rugueux qu’ils entretiennent avec les pouvoirs. » Charlotte Chaffanjon a quant à elle exprimé sa joie : « Je remercie Vanity Fair qui permet de faire ce genre de papier très long. Je suis contente qu’il ait pu toucher. Cette histoire dit beaucoup de l’époque et du macronisme. »
Le prix a été attribué à Daniel Schneiderman pour le livre Berlin,1933 aux éditions du Seuil. « C’est au fond une enquête dans l’histoire », s’est exprimée Ariane Chemin. « Ce livre fait écho au monde d’aujourd’hui, aux inquiétudes que l’on peut avoir. Il faut recommander ce livre à tous les étudiants en journalisme. » Et Raphaëlle Bacqué de confirmer : « Cela renvoie à l’expérience intime des journalistes. C’est l’angoisse d’être au cœur d’un évènement et d’être incapable d’en saisir la portée. Ce livre fait réfléchir. » « C’est seulement maintenant que j’arrive à comprendre le livre que j’ai fait et les leçons que l’on peut en tirer », a finalement plaisanté l’auteur. « Un système médiatique peut être complètement aveugle à un phénomène hors-norme. »
Le grand prix du journalisme de l’année a été décerné a David Dufresne. Il récompense son travail d’investigation sur les violences policières lors des manifestations des Gilets jaunes. « Chaque fois qu’il repérait une violence policière, il la postait sur son compte Twitter. Ces tweets nous ont permis de réaliser l’ampleur des blessures infligées. C’est une forme nouvelle de journalisme qui a éclos et c’est cela que nous avons voulu récompenser », a précisé Ariane Chemin.
Élise GILLES
(Photo : Emmanuel Haddek)
Animé par Kheira Tami, rédactrice en chef d’AJ+ français.
L’objectif était de présenter au public présent les valeurs et la méthodologie d’AJ+, un média présent exclusivement sur Internet qui produit des vidéos s’adressant essentiellement à la génération Y. Les différents principes fondamentaux sur lesquels AJ+ français se base pour produire du contenu y ont été exposés.
Kheira Tami : « Notre audience est avec nous chaque matin dans la salle de rédaction. C’est elle qui nous dicte ce que l’on doit faire. »
« C’est avec des visuels, des témoignages et des images qui frappent qu’on produit l’émotion et qu’on fait réagir les gens. »
« Il est inutile de faire une vidéo qui ne fait pas parler l’audience. »
AJ+ est un média dont la vocation principale est de produire du contenu choc pour attirer l’œil de l’internaute, qui cherche le plus souvent à tuer le temps et n’effectue souvent que du scrolling (Consiste à défiler une page vers le bas NDLR). L’équipe de ce média ressemble presque en tout point à son audience composée majoritairement des Millenials de partout dans le monde, c’est-à-dire qu’ils sont composés d’autant d’hommes que de femmes en plus d’avoir une grande diversité culturelle au sein de leurs employés. Leur mission primaire : générer l’émotion.
Par Pierrick PICHETTE
(Photo : Laurent Théoret)
Animé par Loïc Hervouet, ancien directeur de l’Ecole Supérieure de Journalisme de Lille (ESJ) et ex-médiateur de RFI ; avec Patrick Eveno, président de l’Observatoire de la déontologie de l’information ; Emmanuel Hoog, ancien PDG de l’INA et de l’AFP, chargé de mission sur la création d’un conseil de déontologie de la presse ; Michèle Leridon, membre du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) et Vincent Lanier, premier secrétaire général du SNJ.
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Animé par Jean-Marc Bourguignon, co-fondateur et secrétaire général de Nothing2Hide.
(Photo : Emmanuel Haddek)
Animé par François QUINTON, chef de service à INA Global. Avec Béatrice DAMIAN-GAILLARD, professeure d’université en info-com à Rennes ; David DOUKHAN, chercheur en informatique à l’INA ; Léa LEJEUNE, présidente du collectif Prenons la Une et journaliste chez Challenge ; Elsa FREYSSENET, journaliste aux Échos. (suite…)
Animé par Patrick Eveno, président de l’Observatoire de déontologie de l’information, avec Pierre Ganz, vice-président de l’Observatoire de déontologie de l’information ; Christel Leca, journaliste et Véronique Richard, membre de la Société des lecteurs du Monde.
Écrit par Anne-Sophie Novel et co-réalisé par Flo Laval.
Dans ce film documentaire, la journaliste Anne-Sophie Novel explore les raisons du malaise exprimé par le public face aux médias. Elle explore la manière dont les journalistes façonnent notre monde à travers ses rencontres avec des professionnels dans le monde entier. Elle tente aussi de donner espoir en ce métier en pleine mutation en présentant différentes façons de faire pour changer notre rapport à l’actualité.
Une passante : « Je suis dégoutée des médias, je ne m’informe pas. »
Yves Citton, théoricien de la littérature : «Nous sommes perdus dans cette surabondance de choses et on ne sait plus faire la différence. »
Sean Dagan Wood, éditeur au journal Positive News : « Je suis excité que les anciens modèles journalistiques ne fonctionnent plus, car cela nous force à nous renouveler et à nous engager avec notre public. »
Damien Allemand, chef du service digital Nice-Matin : « On invite nos lecteurs à choisir le thème de nos grands dossiers et à participer à l’enquête. Dans les premiers temps, on n’a pas réussi à diagnostiquer une seule fois le thème choisi par les abonnés et ça pose des questions sur le métier de journaliste. »
Ulrik Haagerup, journaliste : « On pense que notre travail est de seulement parler des malheurs, des famines et des guerres. »
Ann-Sophie GRAVEL
Animé par Capucine Cousin, journaliste économique, avec Benoît Raphaël, journaliste et éleveur de robots ; Claude de Loupy, co-Fondateur de Syballis et Éric Scherer, directeur de la prospective à France Télévisions.
(Photo : Laurent Théoret)
Animé par Latifa Oulkhouir, directrice du Bondy Blog, avec Éric Briat, adjoint du directeur de la ville et de la cohésion urbaine au CGET ; Driss Ettazaoui, président de Villes & Banlieues ; Maxime Daridan, journaliste à BFM TV ; Erwan Ruty, directeur du Medialab93 et fondateur de Presse & Cité ; Guillaume Villemot, cofondateur de Bleu Blanc Zèbre. (suite…)
Animé par Nassira Elmoaddem, journaliste, avec Kalathoumi Abdil-hadi, journaliste et cofondatrice de 101Mag, Abby Said Adinani, directrice du magazine May’People et correspondante locale du Bondy Blog, Chamsudine Ali, journaliste Mayotte la première, Pierre Bellusci, journaliste reporter d’images et rédacteur en chef de Kwezi TV, Laurent Canavate, co-fondateur et directeur de Somapresse.
Animé par Béatrice Damian-Gaillard, professeur des universités en sciences de l’information et de la communication à l’université Rennes 1, avec Faïza Nait-Bouda, maître de conférences en sciences de l’information et de l’information à l’université Nice Côtes d’Azur et au sein du Laboratoire Sic.Lab ; Mathieu Maire du Poset, directeur Le Tank Média ; Jérôme Pacouret, postdoctorant à l’IRMECCEN (Institut de recherche Médias, Cultures, Communication et Numérique) (université Paris 13) et docteur associé au CESSP (Centre européen de sociologie et de science politique) ; Olivier Pilmis, chargé de recherches au CNRS et chercheur au Centre de sociologie des organisations (Sciences Po / CNRS). (suite…)
Animé par Isabelle Marcin-Garrou, professeure en sciences de l’information et de la communication à Sciences po Lyo ; avec Claire Blandin, professeure en sciences de l’information et de la communication à l’université Paris 13 ; Gilles Bastin, professeur de sociologie à l’université Grenoble Alpes et Alexis Levrier, maître de conférences à l’université de Reims, chercheur associé et spécialiste de l’histoire de la presse.
(suite…)
(Photo : Emmanuel Haddek)
Animé par Marthe Rubio, journaliste responsable de la région francophone chez Global Investigative Journalism Network. Avec Karen Bastien, datajournaliste et cofondatrice de Webodata. Jean-Marc Bourguignon, cofondateur et secrétaire général de Nothing2Hide. Edouard Perrin, journaliste à Premières lignes. Sandrine Sawadogo, journaliste d’investigation à l’Economiste du Faso.
Animé par la journaliste Nassira El Moaddem, avec Dominique Fossé, rédacteur en chef de l’actualité ultramarine de France Télévisions ; Nathalie Sarfati, grand reporter à France O, Faïd Souhaïli, journaliste à 101Mag ; Memona Hintermann, grand reporter et Cécile Azzaro, journaliste à l’AFP.
Animé par Amaëlle Guiton, journaliste à Libération, avec Valérie Jeanne-Perrier, enseignante et chercheuse au Celsa, Samuel Laurent, responsable des Décodeurs du Monde, Tristan Mendès-France, enseignant au Celsa et maître de conférences à Paris Diderot spécialisé dans les cultures numériques, Marie Turcan, rédactrice en chef adjointe à Numerama.
Animé par Ariane Chemin, grand reporter au journal Le Monde et présidente du jury des Assises. Avec Rémy Buisine, reporter pour BRUT ; Gabin Formont, fondateur de Vécu, le média du gilet jaune ; Arnaud Mercier, professeur en communication université Paris 2-Assas, directeur des études de l’IFP, chargé de mission au HCERES ; Coralie Pierre, journaliste et membre du collectif « Paye toi un journaliste » ; Céline Pigalle, directrice de la rédaction de BFM. (suite…)
« Comme a dit Victor Hugo : « Je porte un toast à la presse chez tous les peuples, à la presse libre, puissante, glorieuse, et féconde, (…) la presse est la clarté du monde social. De tous les cercles, de tous les rayonnements humains, la presse en est le centre. Là ou la presse libre est interceptée, la nutrition du genre humain est interrompue. La presse est la force parce qu’elle est l’intelligence. (…) Je le sais la presse est haïe, c’est là une raison de l’aimer ». »
Prix éducation aux médias et à l’information pour la meilleure initiative associative et citoyenne :
Traces d’Italie. « La solidarité intergénérationnelle très forte arrive à transmettre l’Histoire parfois oubliée. » (Jury)
Prix éducation aux médias et à l’information pour la meilleure initiative dans un média francophone :
Rue 89 Strasbourg. « L’éducation à double sens réussi : les journalistes apprennent autant que les particuliers apprennent des journalistes. Interviewer des habitants de quartiers souvent stigmatisés montre la volonté de casser les clichés. » (Jury)
Prix éducation aux médias et à l’information pour la meilleure initiative hors-école :
Cartooning for peace, déjà présent sur France Inter en direct pour illustrer l’actualité, ils reçoivent leur premier prix des Assises.
Prix éducation aux médias et à l’information pour la meilleure initiative dans le milieu scolaire :
Jeunes reporters en Europe. (non présents)
Prix éducation aux médias et à l’information pour la meilleure initiative en région Val de Loire :
Club de presse Ecole de Jean Zay : « C’est une grande fierté d’avoir dans cette région une jeunesse qui n’est pas passive mais dynamique ambitieuse et talentueuse, contrairement à ce que certains pourraient dire. » (Jury)
Prix éducation aux médias et à l’information pour la meilleure initiative sur la rive Sud de la méditerranée :
Hicham Houdaïfa « Openchabab ». « Ces valeurs d’égalité homme-femme, de mixité sociale et de volonté de progrès social sont en adéquation avec celle du journalisme que nous promouvons » (Jury)
Benjamin Baixeras
(Photo : Lorène Bienvenu)
Animé par la Ligue d’Improvisation de Touraine et l’association « Journalisme & Citoyenneté ».
Animé par la journaliste Stéphanie Wenger, avec Assil Frayha, journaliste à Mégaphone (Liban), Omar Belhouchet, propriétaire d’El Watan (Algérie), Hasna Belmekki, journaliste freelance (Maroc), Younes Boumehdi, animateur à Hit Radio (Maroc), Rym Ben Arous, journaliste à Le temps (Tunisie) et Malek Khadhraoui, rédacteur en chef d’Inkyfada (Tunisie).
Animé par David Dieudonné, Google News Lab lead, France
(suite…)
Animé par Emmanuelle Daviet, médiatrice des antennes de Radio France, François Laboulais, responsable du Pôle Médias, Numérique, Éducation Critique et Engagement Citoyen – Cemea (Centre d’entraînement aux méthodes d’éducation active) ; Olivier Magnin, délégué Pôle Education à l’image et aux médias Image’IN – Ligue de l’enseignement de l’Oise ; Hervé Prévost, directeur national de programme chez Fédération nationale des Francas ; Maïka Seguin, chargée de mission à la Fédération régionale ADL PACA (Animation & Développement Local Provence-Alpes-Côte d’Azur) et chargée du développement éducation aux médias et à l’information pour la CMJCF (Confédération des Maisons des Jeunes et de la Culture de France).
Animé par Cyril Petit, rédacteur en chef central et secrétaire général de la rédaction du JDD. Avec Maëlle Fouquenet, journaliste et responsable des formations numériques à l’ESJ Pro. Delphine Noyon, directrice adjointe de la Nouvelle République. Thomas Oliveau, rédacteur en chef adjoint de l’Equipe. Edouard Reis Carona, rédacteur en chef délégué au numérique et à l’innovation, Ouest-France. Joël Ronez, fondateur de Binge Audio.
(Photo : Suzanne Rublon)
Avec Claire Berthelemy, cofondatrice de L’imprévu, formatrice et consultante ; Candice Marchal, journaliste et cofondatrice de BoxSons ; Julien Mendez, confondateur et CEO de Vraiment ; Manuel Sanson et Gilles Triolier, confondateurs de Filfax ; Steven Jambot, ancien rédacteur en chef adjoint de Mashable. Animé par Jean-Marie Charon et Cyrille Franck, respectivement sociologue des médias et directeur de l’ESJ Pro.
Animé par Thierry Borde, président de Médias Citoyens, avec Sébastien Boistel, journaliste à Ravi, Lisa Giachino, rédactrice en chef à l’Age de faire, Eloïse Lebourg, journaliste à Médiacoop, Emile Palmantier, coordinateur éditorial et médiatique à Radio Campus.
Atelier animé par Catherine Monnet, rédactrice en chef adjointe à Reporters sans frontières, avec Julien Garrel, journaliste à TF1 et LCI, Jean-Christophe Gérard, directeur de la sûreté à France Médias Monde, Luc Pérot, journaliste à France 3 Centre-Val de Loire et Kamal Redouani, grand reporter.
Animé par Clara-Doïna Schmelck, journaliste médias, rédactrice en chef-adjointe d’Intégrales, chroniqueuse radio et philosophe, avec Aude Lalo, fondatrice du magazine Flush, Nina Gheddar, rédactrice en chef à Guiti News, et Benjamin Peyrel, journaliste et cofondateur de Mediacités.
Animé par Aurélie Kieffer, journaliste à France Culture, avec Raphaële Botte, rédactrice en chef de la revue Dong ! et journaliste à Mon Quotidien, Frédéric Fontaine, rédacteur en chef de Géo Ado, Marion Gillot, rédactrice en chef du Monde des Ados, David Groison, rédacteur en chef de Phosphore, Olivier Voizeux, rédacteur en chef de Science et Vie junior.
(Photo : Suzanne Rublon)