Retrouvez l’essentiel de l’événement « Les états généraux de la formation des journalistes ».

Des représentants de la Conférence des écoles de journalisme (CEJ) et des étudiants des écoles reconnues par la profession ont débattu des enjeux de la formation des journalistes. Photo : Célio Fioretti/EPJT

Animé par Anne Tezenas, déléguée générale de Conférence des écoles de journalisme (CEJ), avec Arnaud Schwartz, secrétaire général de la CEJ, Cem Taylan et Lilian Ripert (EPJT), Léa Bouvet (EJDG), Héléna Lébely (EJCAM).

 

Les enjeux

Des représentants de la Conférence des écoles de journalisme (CEJ) et des écoles de journalisme reconnues sont revenus sur les grands enjeux de la formation des jeunes journalistes. Il s’agit notamment de la diversité dans les écoles et les rédactions et des difficultés d’insertion des jeunes diplômés sur le marché du travail. Ces thématiques seront abordées lors des premiers États généraux de la formation des journalistes, prévus les 3 et 4 octobre 2022.

Ce qu’ils ont dit

Arnaud Schwartz : « Les objectifs de la CEJ et de ces États généraux sont de créer un dialogue entre les jeunes journalistes et les étudiants pour qu’ils partagent leur vision du métier. Ces discussions doivent aboutir à des propositions et des bonnes pratiques en matière de formation et d’emploi. »

« Nos étudiants nous font part de deux affirmations. Leur passion pour le métier de journaliste est aussi forte que celle de leurs prédécesseurs. Mais ils ils ne sont pas non plus prêts à tout sacrifier pour exercer cette profession. »

Anne Tezenas : « Nous avons lancé une enquête qui porte sur les quatre dernières cohortes qui sont sorties des quatorze écoles reconnues. Nous cherchons à savoir où ils en sont sur le plan professionnel et à quels problèmes ils sont confrontés. Une seconde enquête porte sur l’égalité des chances, la diversité et les pratiques des écoles pour aider ses étudiants à s’insérer. »

Héléna Lébely : « La question de la diversité dans les écoles est essentielle, il y a un problème systémique d’homogénéité. Plus on avance dans les cursus, moins il y a de diversité. Dans nos écoles, nous avons songé à mettre en place un référent chargé des discriminations et une charte. Nous avons fait des propositions d’éducation aux médias, de tutorat avec les collèges et d’actions pour élargir la communication des écoles. »

Cem Taylan : « Nous voulons travailler sur l’idée préconstruite de la pige, associée à la précarité. Nous souhaitons mettre en place un module commun d’initiation à la pige, un système de parrainage avec les anciens étudiants et une journée dédiée à la gestion des aspects administratifs de la pige. »

« Nous avons proposé la création d’une carte de presse étudiante. Les étudiants souffrent d’un manque de légitimité de la part des sources qu’ils questionnent et d’interdiction d’accès à certains événements, notamment les manifestations. Cet outil doit nous faire réfléchir à notre posture professionnelle. »

À retenir

Les représentants de la CEJ et des étudiants des écoles de journalisme s’accordent pour dialoguer ensemble sur les enjeux de diversité dans les rédactions et de traiter en profondeur les conditions de travail et de santé mentale. L’ensemble des problématiques évoquées par les étudiants et les écoles seront au cœur des États généraux planifiés les 3 et 4 octobre prochains.

Léo Humbert (EPJT)