Retrouvez l’essentiel de l’événement « À deux mois du scrutin : quelles approches éditoriales en Europe ? »

Laëtitia Greffié, Marc Bassets, Ana Navarro Pedro et Véronique Auger ont évoqué la couverture des élections européennes dans leurs médias respectifs. Photo : Julien GROHAR/EPJT

Avec Marc BASSETS (Espagne), correspondant à Paris pour El Pais, Laëtitia GREFFIÉ, rédactrice en chef de Ouest-France, Joël LE PAVOUS (Hongrie), correspondant des médias francophones à Budapest et Ana NAVARRO PEDRO (Portugal), Correspondante à Paris de l’hebdomadaire Visão.

Animé par Véronique AUGER, présidente de l’association Citoyennes pour l’Europe et du Prix Louise Weiss pour le journalisme européen. 

Les enjeux

Participation, montée des extrêmes, répercussions nationales : à quelques mois du scrutin européen, la couverture médiatique des élections est au cœur de l’actualité.

 

Ce qu’ils ont dit

Véronique Auger (présidente de l’association Citoyennes pour l’Europe et du Prix Louise Weiss pour le journalisme européen) :
« Je pense que c’est la première fois qu’on voit une campagne européenne couverte aussi tôt et de manière aussi importante en France » 

Laëtitia Greffié (rédactrice en chef de Ouest-France) : « Les questions européennes font partie de l’ADN de Ouest-France. Notre couverture éditoriale est à la fois locale, nationale et internationale. On a une vision qui va de la commune au monde entier. »

« Les jeunes générations s’intéressent à la question européenne et c’est normal puisque c’est leur avenir. »

Marc Basset (correspondant à Paris pour El Pais) : « L’Espagne est un pays très européen et les partis extrémistes ne sont pas pour autant anti-européen. La campagne en Espagne ne se pose pas en termes de « pro » ou « anti » européen. »

« Je ne pense pas qu’il y ait un espace politique européen vraiment commun pour le moment. »

À retenir

Les élections européennes semblent être plus que jamais des élections très nationales. Au Portugal, où les législatives ont eu lieu il y a quelques semaines, elles vont jouer un rôle de confirmation face aux précédents résultats. En France ou en Espagne, elles peuvent s’apparenter à des élections de mi-mandat. En Hongrie, aucun doute sur l’issue, où le Fidesz de Viktor Orban devrait l’emporter.

La couverture médiatique est plus que jamais importante en France et la campagne n’a jamais commencé aussi tôt, comme si les médias avaient besoin d’un évènement politique majeur, à mi-chemin entre deux élections présidentielles. Radio France, France Télévisions ou Euronews ont tous lancé des émissions spéciales sur le sujet, signe d’une demande des auditeurs et téléspectateurs. Le contexte de la guerre en Ukraine s’ajoute au passé du Brexit et de la crise sanitaire pour rendre ces élections déterminantes.

Hugo Laulan (EPJT)