[EN PLATEAU] Michel Denisot : « Vous avez la chance d’avoir une passion dont vous allez faire votre métier »

Michel Denisot, ancien journaliste et homme de télévision, est le président du jury de la 17e édition des Assises du journalisme de Tours. Il revient sur le journalisme d’aujourd’hui et la place de l’opinion dans le traitement de l’actualité. Il répond aux questions de Maël Prévost.

Réalisé par Maël Prévost/EPJT.

[EN PLATEAU] Pierre Benetti : « Documenter la société russe et faire place à une parole libre »

Pierre Benetti est rédacteur en chef web de Kometa (à l’Est, du nouveau), un nouveau média créé au lendemain de l’invasion russe en Ukraine. A la fois site web et revue littéraire trimestrielle, Kometa s’attache à traiter de l’actualité de l’Europe de l’Est à l’heure d’une guerre aux retentissements mondiaux. Sans pour autant résumer les dynamiques régionales à ce conflit.

Réalisé par Sellim ITTEL EL MADANI /EPJT.

[EN PLATEAU] Paul Arrivé : « Il faut traiter l’e-sport comme n’importe quel sport »

ASSISES 2024 / Paul Arrivé est journaliste spécialiste d’e-sport à L’Équipe. À l’occasion des Assises du journalisme 2024, il a participé à une conférence sur la place médiatique de l’e-sport en France. Il revient sur le traitement journalistique par son journal de cette discipline à l’ascension fulgurante.

Réalisé par Aya El Amri/EPJT.

[EN PLATEAU] Azaïs Perronin : « Quand j’étais jeune, je ne voyais que des hommes commenter l’athlétisme »

Azaïs Perronin a une double casquette : journaliste à Radio France et semi-professionnelle d’athlétisme. Pour autant, elle a tardé à traiter de sujets sports. Elle raconte son absence de modèle de commentateur féminin et sa volonté de traiter des sujets du sport par elle-même, avec son nouveau podcast.

Réalisé par Laura Blairet/EPJT.

[EN PLATEAU] Jean-Marie Charon : « De moins en moins de journalistes ont la carte de presse »

Jean-Marie Charon est sociologue au CNRS, spécialiste des médias. Tous les ans, aux Assises de Tours, il présente un baromètre social des médias qui prend la température de la profession de journaliste. Mais dans un milieu qui évolue, un journaliste peut-il seulement être défini par sa possession de la carte de presse ?

Réalisé par Laura Blairet/EPJT.

[EN PLATEAU] Arnaud Schwartz : « Se pose un problème de désirabilité des entreprises de presse »

Directeur de l’Institut de journalisme de Bordeaux-Aquitaine (IJBA), Arnaud Schwartz est également secrétaire général de la Conférence des écoles de journalisme (CEJ), qui regroupe les 14 cursus reconnus par la profession en France. Les étudiants et les jeunes diplômés souhaitent que « les entreprises de presse les reconnaissent à la hauteur de leur niveau de diplomation et des efforts qu’ils ont fait pour intégrer ces écoles reconnus ».

Réalisé par Zacharie Gaborit/EPJT.

[EN PLATEAU] Ariane Lavrilleux : « Les lanceurs d’alerte sont très peu protégés en France »

Ariane Lavrilleux est reporter et journaliste d’investigation indépendante. Elle a été perquisitionnée et mise en garde à vue, en septembre dernier, pour avoir enquêté sur des ventes d’armes de la France à l’Égypte. Mercredi 27 mars, aux Assises, elle déplore un manque criant de protection des journalistes et de leurs sources, les lanceurs d’alerte, en France.

Réalisé par Laura Blairet/EPJT.

[EN PLATEAU] Emeline Odi : « On veut lutter contre le racisme banalisé dans le journalisme sportif »

Emeline Odi, journaliste sportif indépendante et membre de l’Association des journalistes anti-racistes et racisée (Ajar), anime une sensibilisation contre le racisme dans le journalisme sportif, à l’approche des jeux Olympiques et Paralympiques. Les journalistes ont un rôle à jouer pour ne pas véhiculer des biais racistes. Elle répond aux questions de Maël Prévost.

Réalisé par Maël Prévost/EPJT.

[EN PLATEAU] Ana Navaro Pedro : « Les élections européennes sont très importantes » au Portugal

Ana Navaro Pedro est correspondante pour les médias portugais à Paris, dont l’hebdomadaire Visão. Alors que se profilent les élections européennes, elle revient, mercredi 27 mars aux Assises, sur la perception qu’en ont les Portugais et la récente percée du parti d’extrême droite Chega dans le paysage politique portugais.

Réalisé par Laura Blairet/EPJT.

[EN PLATEAU] Hugo Coignard sur les journalistes en formation : « Une génération qui n’accepte plus d’être épuisée »

Le mal-être étudiant est de plus en plus présent, notamment dans les cursus sélectifs de l’enseignement supérieur. Les étudiants en journalisme sont particulièrement concernés et la parole se libère chez ces futurs professionnels de l’info. Hugo Coignard, journaliste pigiste, s’est intéressé au fonctionnement de l’École de journalisme (EDJ) de Science Po.

Réalisé par Maël Prévost/EPJT.

[EN PLATEAU] Renate Schroeder : la loi sur la liberté des médias « n’est pas assez ambitieuse »

Renate Schroeder est la directrice de la Fédération européenne des journalistes (FEJ), qui rassemble les associations professionnelles et les syndicats de journalistes à l’échelle européenne. Elle s’exprime sur l’adoption par le Conseil européen, mardi 26 mars, de la loi sur la liberté des médias (Media Freedom Act). Parmi les enjeux, la lutte contre l’utilisation de logiciels espions à l’encontre des journalistes.

Réalisé par Laura Blairet/EPJT.

[EN PLATEAU] Manoubi Marouki, secrétaire général du Conseil de presse tunisien, sur la liberté de la presse en Tunisie

En Tunisie, le décret-loi 54 suscite les inquiétudes de Manoubi Marouki, Secrétaire général du Conseil de presse Tunisien. Le décret « sous couvert de lutte contre la cybercriminalité et des « fake news », permet aux autorités tunisiennes d’imposer des restrictions illégales et arbitraires à l’exercice légitime du droit à la liberté d’expression”, explique la Commission internationale des juristes (ICJ).

Réalisé par Maël Prévost/EPJT.

[EN PLATEAU] Marie Portolano : « Le sport est le dernier bastion des hommes »

Marie Portolano est coprésentatrice de Télématin sur France 2. Elle a réalisé un documentaire sur le sexisme dans le journalisme sportif, « Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste », en 2021, et vient de publier un livre sur le même sujet : « Je suis la femme du plateau », en mars 2024. Elle se dit optimiste quant à l’évolution des mentalités dans le milieu.

Réalisé par Laura Blairet/EPJT.

[EN PLATEAU] Aziza Naït Sibaha : « Les médias sont essentiels pour promouvoir le sport au féminin »

Aziza Naït Sibaha est journaliste et présentatrice sur France 24 et la fondatrice du média Taja sport, qui traite du sport « au féminin » dans les régions du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord. Dans le cadre des Assises internationale du journalisme de Tours, le 26 mars 2024, elle s’exprime sur les représentations des sportives dans les médias.

Réalisé par Laura Blairet/EPJT.

[EN PLATEAU] Romain “Caelan” Albesa : « Les médias traditionnels parlent de plus en plus d’e-sport »

Romain Albesa, dit « Caelan », est le fondateur et manager général de l’équipe e-sport de Solary, basée à Tours. À l’occasion des Assises 2024, il était invité à une conférence dédiée à la couverture médiatique du e-sport en France. Il répond aux questions de Zacharie Gaborit.

Réalisé par Zacharie Gaborit/EPJT.

[EN PLATEAU] Jérôme Bouvier : « On ne peut pas ignorer le massacre des journalistes à Gaza »

Jérôme Bouvier est le président de Journalisme & citoyenneté, association organisatrice des Assises du journalisme de Tours. Il lance le mardi 26 mars 2024 la 17e édition des Assises. Au programme cette année : le sport, l’éducation aux médias et la situation des journalistes sur les théâtres de guerre.

Réalisé par Maël Prévost/EPJT.

[EN PLATEAU] Isabelle Roberts & Raphaël Garrigos : « Se comporter en bons artisans du journalisme »

Isabelle Roberts et Raphaël Garrigos sont présents aux Assises du journalisme 2023. Le duo qui a créé « Les Jours » en 2015 est cette année président du jury. Nous les avons interrogés avant la remise des prix sur les spécificités de leur média en ligne, ainsi que sur les grandes réflexions qui ont court dans le métier actuellement.

Réalisé par Zacharie Gaborit/EPJT.

[EN PLATEAU] Amara Makhoul (France 24) : « Il existe une énorme confusion des termes utilisés par les professionnels »

Amara Makhoul, rédactrice en chef du site InfoMigrants à France24, est présente aux Assises du journalisme de Tours. Elle anime une table ronde intitulée Exil, migration et journalisme. Elle pointe du doigt l’amalgame commis par des journalistes dans l’usage de certains termes. Selon elle, l’emploi de l’adjectif  « illégale » pour qualifier la migration est impropre. Il est préférable d’utiliser le mot « irrégulière ».

Réalisé par Lina Kamoun/EPJT.

[EN PLATEAU] Pascal Guénée : Des états généraux pour « réfléchir à l’avenir de la formation et à l’emploi des jeunes journalistes »

Les états généraux de la formation et de l’emploi des jeunes journalistes ont eu lieux en octobre dernier. Pascal Guénée, président de la Conférence des écoles de journalisme (CEJ) revient sur cette réunion, inédite. C’est la première fois que étudiants, journalistes, employeurs, représentants syndicaux se retrouvaient autour de la table pour évoquer l’avenir de la profession. Il répond aux questions de Maël Prévost.

Réalisé par Maël Prévost/EPJT.

[Interview] Michel Dumoret « Jamais considérer que ce qu’on reçoit sur les réseaux sociaux c’est argent comptant »

L’arrestation de Donald Trump ou encore Emmanuel Macron en éboueur dans les rues parisiennes sont, entre autres, les images qui circulent sur les réseaux sociaux ces derniers semaines. Leur point commun ? Elles ont été générées à partir d’un programme d’intelligence artificielle (IA), Midjourney. Avec des IA de plus en plus performantes, le risque pour les médias de propager une fausse image est présent. Michel Dumoret, directeur en charge de la lutte contre la désinformation à France Télévisions, revient sur le risque « démocratique » de ce type d’image et comment France Télévisions travaille dans ce contexte. Il évoque également les bons réflexes à adopter.

Réalisé par Kelvin Jinlack/EPJT.

Depuis 15 ans, La Chance donne la possibilité à tous de devenir journaliste

Chaque année, près de 80 étudiants bénéficient du dispositif égalité des chances grâce à la prépa gratuite La Chance. Un dispositif qui offre aux aspirants journalistes une possibilité d’intégrer une des 14 écoles reconnues par la profession.

« J’ai essayé de préparer seule les concours. Je me suis rendue compte qu’il y avait un fossé avec les autres étudiants, que je n’avais pas le bagage culturel nécessaire. » Mais La Chance lui a souri, et Lune Armand est parvenue à intégrer l’antenne de Strasbourg de cette association créée en 2007 pour plus de diversité dans les médias. Et comme elle, qui est entrée à l’École publique de journalisme de Tours, 45 étudiants sur les 80 de la promotion 2022, ont été admis à la rentrée suivante une école des quatorze écoles de journalisme reconnues.

« Représenter toutes les diversités dans tous les médias »

L’association La Chance est née d’une volonté d’offrir la possibilité à tous les étudiants, notamment boursiers, d’aspirer à un avenir de journaliste. Président depuis 2015, Marc Epstein perpétue cette philosophie avec un objectif : « représenter toutes les diversités dans tous les médias ». Les diversités d’origine, de parcours, de territoire. Lui-même, ancien grand reporter des pages internationales de l’Express et du Monde, a pu le constater durant sa carrière : l’entre-soi est omniprésent dans le métier.

« Quand on a grandi dans une famille où il n’y a pas de journalistes, où on est éloigné du monde des médias […] ou que l’on est issu dune zone rurale éloignée des grandes villes, La Chance est là pour les aider dans ces fameux concours. », assure Marc Epstein, qui se consacre pleinement à l’association depuis 3 ans.

« La prépa ma tout payé »

La prépa offre une formation de près de 250 heures ainsi qu’un accompagnement financier, à hauteur de 600 € en moyenne par étudiants. Sans cette aide, Lune n’aurait pas passé autant de concours. « La prépa m’a tout payé : déplacements, concours, aide au déménagement… », apprécie-t-elle. Des financements qui ne seraient d’ailleurs pas possible sans la quinzaine de partenariats noués par La Chance et parmi lesquels on recense Le Parisien, L’OBS, France TV ou encore La Croix.

Mais le recrutement, même s’il est fondé sur des critères sociaux, reste exigeant. Les candidats doivent passer un véritable concours : une première sélection sur dossier en ligne, puis un oral avec des épreuves écrites et d’actualité. Beaucoup le reconnaissent : cet examen permet de supprimer le sentiment d’illégitimité des étudiants. Et le résultat est incontestable : « Aujourd’hui, ce sont les médias qui nous contactent, […] peut-être par une prise de conscience qui s’ouvrent davantage vers des profils plus diversifiés. »

Sarah Costes. Montage : Maëva Dumas

Née à Paris, La Chance est aujourd’hui présente sur tout le territoire. De Bordeaux à Grenoble, en passant par Marseille, Strasbourg, Toulouse et Rennes. Elle compte 6 salariés et plus de 350 bénévoles dont la plupart sont d’anciens étudiants. Parmi eux, Yousra Gouja. Après un an de préparation au sein de La Chance en 2018-2019, elle est à présent pigiste dans la presse spécialisée. « La Chance nous aide et nous prépare à ce à quoi nous pourrons être confrontés après les écoles. Ils sont là pour nous challenger. » Une préparation intense qui lui a permis d’intégrer l’ESJ Pro Montpellier.

En parallèle du processus de tutorat, la prépa est un accompagnement sur le long terme. Elle fournit des aides pour trouver des stages, des alternances ; elle transmet des offres d’emploi et dispose d’un pôle insertion professionnelle. Lune le confirme : « La Chance, c’est une communauté. Tu n’es pas lâché, c’est un collectif tout au long de la vie de journaliste. »

Sarah Costes

[INTERVIEW] Eric Nahon : « Les écoles de journalisme sont en avance par rapport aux besoins du marché »

Eric Nahon, directeur adjoint de l’Institut pratique de journalisme (IPJ), a animé la conférence « Les écoles de journalisme en font-elles trop ? » lors des premières Assises européennes du journalisme, à Bruxelles. Il revient sur les attentes des rédactions et sur le journalisme tel qu’il est enseigné en école.

Vidéo réalisée par Ena Billenne (IHECS), Loriana Candela (IHECS)et Julie Cedo (EPJT)

[INTERVIEW] Orla Borg: « Constructive journalism is a public service »

Le journalisme constructif propose des solutions aux problèmes sociétaux soulevés par les médias. Orla Borg, le directeur du Constructive Institute au Danemark, explique l’importance de ces initiatives. 

Le journalisme constructif a pour but d’aller au-delà du simple exposé des problèmes et de proposer des solutions. Le but est de reconnecter les citoyens lassés par le journalisme conventionnel aux médias. Le Covid a notamment marqué un tournant pour cette pratique journalistique : les journalistes ont été obligés d’écouter le citoyen qui posait des questions et de l’inclure dans les débats. Pour Orla Borg, l’enjeu est très important car un citoyen qui se déconnecte des médias, c’est un citoyen qui se déconnecte de la démocratie.

 

Réalisé par Luca Alu (Ihecs).

[INTERVIEW] Sofia De Palma Rodrigues : « We should focus on is in what we do »

Sofia De Palma Rodriguez est une journaliste portugaise. En 2014, elle a cofondé le média en ligne Divergente dont elle est également l’éditrice en chef. Invitée à la première édition des Assises européennes du journalisme à Bruxelles, elle s’exprime sur la perte de confiance du public envers les journalistes.

Delphine Grote, étudiante en journalisme à l’Ihecs, a interviewé Sofia De Palma Rodrigues après sa conférence à la première édition des Assises européennes du journalisme. Sofia De Palma Rodrigues était présente pour parler de la perte de confiance du public envers les journalistes.

Selon elle, les journalistes ont une part de responsabilité dans ce désamour. Les journalistes devraient se concentrer sur la qualité du travail qu’ils publient. Ils devraient s’assurer que leurs publications sont « trustworthy » et moins se préoccuper de l’aspect marketing du travail.

Pour tenter de réduire la distance qu’il peut y avoir entre les journalistes et les abonnés, le média en ligne Divergente a opté pour une solution assez originale, des lettres écrites à la main qui sont envoyées à tous les abonnés. Ce lien plus personnel permet aux abonnés de relire les publications du média avec une autre perspective.

Cependant, ce modèle ne les empêche pas d’envoyer des newsletters virtuelles chaque mois à leurs abonnés et de la publier sur leurs réseaux sociaux. Complètement disparaître des réseaux sociaux n’est pas envisageable pour le média qui est complètement numérique.

Si le travail que font les journalistes est qualitatif, si le travail est « trustworthy », il se distinguera alors de ce qui est publié sur les réseaux sociaux. Selon elle, on ne peut pas obliger les gens à avoir confiance, mais on peut contrôler la qualité de notre travail.

Réalisé par Delphine GROTE et Elodie LEROY (Ihecs)

[INTERVIEW] François M’Bra II : « La sécurité des journalistes est un problème crucial »

Les Assises du journalisme de Tunis sont un moment d’échange entre des journalistes des quatre coins du monde. Comme François M’Bra II, journaliste d’une webtélé de la diaspora ivoirienne. Pour lui, de tels événements représentent l’occasion de rencontrer d’éventuels partenaires pour contribuer à l’amélioration des conditions de travail.

Hasna Saad/Ipsi, Myriam Karrout/IHECS, Victor Broisson/IHECS

[EN PLATEAU] Hugo Clément, journaliste présentateur de « Sur le front » et président du jury EMI 2021

Interview d’Hugo Clément, journaliste présentateur de l’émission « Sur le front » diffusée sur France 2 et président du jury EMI 2021.

Dans cette interview vidéo, le journaliste Hugo Clément revient sur la compatibilité entre militantisme et profession de journaliste, l’objectivité journalistique et la spécialité de journaliste environnemental.

 

Réalisé par Nejma Bentrad et Théodore De Kerros, étudiants à l’EPJT.

[EN PLATEAU] Franck Riester, ministre de la Culture

En déplacement aux Assises du journalisme à Tours, vendredi 15 mars, Franck Riester a évoqué la possible création d’un conseil de presse. Le Ministre de la Culture est également revenu sur la position du pouvoir politique à l’égard des journalistes.


La Feuille : En janvier 2019, vous avez évoqué la volonté de créer un conseil de déontologie du journalisme. Pourquoi voulez-vous mettre en place ce dispositif ?

F.R. : Dans la société, il y a de plus en plus de défiance vis-à-vis des élites au sens large : les politiques, les chefs d’entreprise et les journalistes. Il me paraît intéressant de réfléchir aux moyens pour recréer de la confiance entre les Français et les journalistes. Dans certains pays, des instances ont été mises en place dans lesquelles les citoyens peuvent formuler des recours. Avec des résultats très intéressants, puisque cela offre la possibilité de donner un avis sur le traitement de l’information. Et donc avoir le sentiment que les journalistes ne sont pas des personnes qui n’ont aucun compte à rendre.

N’est-ce pas une mauvaise chose que cette initiative vienne du gouvernement ?

F.R. : Cela ne peut pas être une décision politique parce qu’elle toucherait à un principe très important de liberté de la presse. Une mission a été confiée à Emmanuel Hoog, ancien patron de l’AFP, pour réfléchir à cette question et consulter un grand nombre de journalistes et patrons de presse. Cela permet de voir sous quelle forme pourrait-on créer le conseil de presse. Mais il ne peut être créé que s’il y a une volonté des professionnels. Nous citoyens français, nous responsables politiques, nous journalistes, nous devons retisser des liens de confiance entre les médias et les Français. Le conseil de déontologie peut être une solution qui ne peut passer que par les professionnels de la presse.

Cette année, nous avons vu plusieurs personnalités politiques exprimer une certaine hostilité à l’égard des journalistes, à l’image de Jean-Luc Mélenchon qui a déclaré que la « haine des médias et de ceux qui les animent était juste et saine ». Qu’en pensez-vous ?

F.R. : C’est inadmissible. Nous, hommes et femmes politiques, avons une responsabilité toute particulière vis-à-vis de nos compatriotes pour expliquer qu’il n’y a pas de démocratie sans presse. La presse, et le pluralisme qui va avec, est un pilier essentiel de la démocratie. Nous devons montrer l’exemple sur ce sujet. Si on ne veut pas qu’il y ait de violences à l’égard des journalistes, il faut que les responsables politiques tiennent des propos respectueux. Les questions, les prises de position des journalistes peuvent parfois déranger, mais ce n’est pas grave : c’est cela la démocratie. Il faut que l’on veille à ce que cette presse reste libre, indépendante et plurielle.

Pourtant, après les révélations de l’affaire Benalla, le président Emmanuel Macron s’était attaqué à la presse en lui reprochant de « vouloir devenir un pouvoir judiciaire ».

F.R. : En tant que ministre de l’Audiovisuel et de la Culture, je vois que le président de la République souhaite continuer une politique ambitieuse en matière d’aides à la presse et de financement. La presse a besoin d’être accompagnée financièrement pour exister économiquement. Il souhaite que tous les moyens soient donnés pour faire en sorte que les missions de service public puissent continuer d’être satisfaites. Il a la volonté très claire de préserver la liberté de la presse et de donner les moyens nécessaires pour sa pérennité économique. Sur les questions de liberté de la presse, non seulement il est vigilant en France mais il a un rôle international majeur en travaillant avec un certain nombre d’organisations de journalisme, par exemple Reporters Sans Frontières, pour faire en sorte que la liberté de la presse soit vraie dans notre pays mais aussi dans un grand nombre de pays dans le monde.

[EN PLATEAU] Raphaëlle Bacqué et Ariane Chemin, présidentes du jury 2019

Grandes reporters du Monde, Raphaëlle Bacqué et Ariane Chemin sont présidentes du jury de cette 12ème édition des Assises du Journalisme de Tours. Les deux journalistes sont à l’origine du choix du thème de cette année : « #lesmédias : Tous les mêmes ? ». Benjamin Baixeras et Alice Blain, étudiants à l’EPJT, les ont interviewées.

Interviewées par Benjamin BAIXERAS et Alice BLAIN.

La data au service de l’investigation journalistique

Journaliste, lanceurs de données, exploiteur de bases de données ont un point commun : la data. Les étudiants tenisiens À propos de cette thématique on a  interview Karen Bastien, datajournaliste et cofondatrice de Wedodata et Sandrine Sawadogo, journaliste d’investigation à l’Économiste du Faso.

Journalistes : Khouloud Hamdi / Ons Hamdi
Monteurs : Firas Lamouchi / Ayoub Dhiafallah

[EN PLATEAU] Eric Scherer, directeur de la prospective à France Télévisions

Eric Scherer, directeur de la prospective à France Télévisions, était sur le plateau de l’EPJT pour nous parler de l’intelligence artificielle. Des robots novateurs qui s’emparent progressivement de certaines tâches que les journalistes. Une alternative novatrice dans le monde journalistique. 

Interview réalisée par Pierrick PICHETTE et Salomé RAOULT

[EN PLATEAU] Lisa Giachino, directrice de publication du journal l’Âge de faire

La directrice de publication du journal l’Âge de faire, Lisa Giachino, s’est entretenue avec l’étudiante du Cégep de Jonquière Anne-Laurie Asselin lors d’une entrevue portant sur les médias alternatifs. L’entrevue était en collaboration avec l’École publique de journalisme de Tours. Lisa Giachino a participé à un atelier sur la place des médias alternatifs dans le cadre des Assises internationales du Journalisme de Tours.