Retrouvez l’essentiel de l’événement « Quelle formation au journalisme de sport ? »

Arnaud Schwartz, Corinne Vanmerris, J ean-Philippe Goron, Camille Micaelli. Photo : Julien Grohar/EPJT

Avec la présence de Jean-Philippe GORON, responsable Masters Radio TV et filière Sport ESJ-Lille, de Camille MICAELLI, étudiante en M1 Information – Communication et membre de Femmes Journalistes de Sports, et de Arnaud SCHWARTZ, directeur de l’IJBA et secrétaire du CEJ.

Animé par Corinne VANMERRIS, directrice des études et directrice adjointe ESJ Lille. 

Les enjeux

Comment devenir journalisme sportif ? C’est la question complexe à laquelle les quatre intervenants ont tenté de répondre en s’appuyant sur leurs expériences. Beaucoup de jeunes sont passionnés par le sport mais les places dans les rédactions sont réduites. L’insertion dépend de plusieurs critères comme par exemple sortir d’une école reconnue ou non, suivre un cursus généraliste ou spécialisé dans le sport, participer à des projets, etc. 

 

Ce qu’ils ont dit

Corinne Vanmerris (directrice des études et directrice adjointe ESJ Lille) : « Pour arriver à l’objectif de devenir journaliste sportif, il y a plusieurs voies possibles. À l’ESJ, nous avons décidé, il y a dix ans, de créer une licence spécialisée dans le sport. »

« À la sortie de la Licence pro sport, 70 % des étudiants travaillent dans un service spécialisé dans le sport. Nous adaptons notre effectif afin de pouvoir insérer, dans le monde du travail, tous nos étudiants à la sortie du cursus. »

« Les écoles n’ont pas la liberté de faire ce qu’elles veulent. Il y a des attendus de la part de la CEJ même s’il y a heureusement une marge de manœuvre pour construire des cursus pertinents afin de ne pas avoir une uniformisation. »

Jean-Philippe Goron (responsable Masters Radio TV et filière Sport ESJ-Lille)« Dans le cursus, il y a plusieurs choses. Pour que l’étudiant soit diplômé, il doit faire au moins trois mois de stage. Chaque week-end, nous avons un intervenant qui vient former les jeunes étudiants dans une spécialité (Radio, TV, presse ou web). »

« L’insertion, ça commence par faire des piges (le contrat à la journée). 43 % des étudiants sont à la pige et 31 % en CDD à la sortie de l’école. »

« Quand tu es spécialiste d’une « niche » comme par exemple l’équitation ou l’automobile, tu as plus de chance de trouver un CDI car il y a moins de concurrence. Il faut bien être conscient de ce milieu. On ne peut pas tous devenir Grégoire Margotton. » 

Camille Micaelli (étudiante en M1 Information – Communication et membre de Femmes Journalistes de Sports) : « Je suis très contente d’être dans un cursus généraliste. Je ne me ferme pas de portes, même si je suis des cours spécialisés dans le sport cette année. Le sport m’intéresse évidemment mais j’ai aussi envie d’avoir des connaissances dans l’économie du sport et dans la science du sport. »

« J’ai visé des cursus généralistes. Après avoir raté les concours de l’ESJ, je suis rentrée à l’EJCAM. Être au sein d’une formation reconnue permet d’avoir accès plus facilement à des professionnels et des intervenants renommés. »

« « Pas de Jeux sans elles » est un projet voué à grandir. Beaucoup de journalistes seront encore là après les JO. Je pense que cela continuera même après l’évènement. »

Arnaud Schwartz (directeur de l’IJBA et secrétaire du CEJ) : « Avec les autres écoles reconnues, nous nous sommes posé la question de ce que nous proposions dans le sport. Selon les écoles, la formation au journalisme sportif peut aller de quelques modules à des rubriques spécifiques. »

« Dans chaque école, il y a des projets périphériques qui ne sont pas dans la maquette. Des médias et des partenaires peuvent avoir besoin d’étudiants pour renforcer leur rédaction le week-end. »

À retenir

Il est évidemment plus facile de devenir journaliste, que ce soit dans le sport ou dans un autre domaine, en sortant d’une école de journalisme. Concernant le domaine sportif, aucune des quatorze écoles reconnues ne propose un cursus à part. Cependant, les étudiants peuvent, à travers des stages, des projets ou une spécialisation, mettre un pied dans ce domaine. Depuis dix ans, l’ESJ a lancé une licence professionnelle sport afin de former de futurs journalistes spécialistes dans le sport. 

Thomas Langeard (EPJT)