Le secteur des podcasts est en plein effervescence : créateurs indépendants et studios de production se multiplient. Mais ce nouveau format peine encore à toucher un large public.  

 

PODCAST

Depuis « Serial », sorti en 2014, le secteur du podcast vit un véritable boom. Les deux premières saisons de ce feuilleton radiophonique américain portent sur des affaires judiciaires. Elle ont enregistré plus de 350 millions de téléchargements.

Deux catégories de podcasts existent : les réécoutes d’émissions de radio et les podcasts natifs, des contenus audio produits directement pour Internet.
A l’instar des studios de production comme Nouvelles Écoutes, Louie Média ou Binge Audio, de nombreux créateurs et studios indépendants ont émergé ces dernières années.
Mais avoir des chiffres précis sur le nombre d’écoutes reste compliqué car les supports sont nombreux. Les applications dédiées (elles-mêmes nombreuses), les sites des studios de production et les sites de streaming audio ne permettent pas la production de statistiques communes.

Un public restreint

Ce que l’on sait c’est que le secteur est encore loin de toucher tous les public. Selon les chiffres de Médiamétrie publiés en avril 2018, l’audience des podcasts est plutôt jeune (56 % ont entre 25 et 49 ans), urbaine (25 % des auditeurs sont parisiens) et les catégories socio-professionnelles supérieures sont surreprésentées (49 %).
Le problème d’accès au podcast est souvent pointé du doigt par les acteurs du domaine. Contrairement à la radio, où un auditeur peut écouter par hasard une émission, trouver un podcast demande plus d’engagement. L’auditeur doit d’abord télécharger une application dédiée, chercher le contenu et le télécharger ou l’écouter en streaming. Cette multiplication d’étapes avant de pouvoir écouter un podcast entretient un certain flou pour les non-initiés.
Mathilde WARDA