Déjà évoqué en 2013 lors des Assises du journalisme, l’usage des drones dans le journalisme revient sur le devant de la scène cette année. L’occasion de se pencher sur une pratique qui n’est plus si nouvelle en France. 

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Dans la multitude de catégories qui classe par thème les conférences des Assises, l’une d’elles ratisse particulièrement large : « Nouvelles pratiques ». Au programme, conférence sur le journalisme à 360°, sur les data reporters, sur l’innovation et… sur l’utilisation des drones.

En réalité, cette « nouvelle pratique » a déjà quelques années derrière elle mais est en train de s’implanter sérieusement en France. En mars 2014, le journal Le Monde parlait même d’une « invasion des drones » dans la profession.

Le principe des drones est simple : utiliser des engins volants pour filmer de haut des zones inaccessibles au public. En France, les rédactions se sont à degrés divers converties à cette pratique. Dès 2013, le Lab L’Express lance l’opération « drone it » et confie à ses journalistes des drones. Niveau télévision, BFM TV s’est lui aussi fait remarquer pour l’utilisation grandissante des drones dans ses reportages, notamment lors de catastrophes naturelles. Les inondations à Lourdes en 2013 comme celles du Var et de l’Hérault en 2014 ont poussé les journalistes à prendre des images en altitude, commandes en mains. Plus récemment, la chaine d’info en continue a dégainé ses machines pour survoler les camps de migrants de Calais et rendre compte de l’immensité du lieu. Les chaînes I-télé, France 2 et TF1 sont également désormais coutumières du pilotage.

 

Un terme est né pour définir ce type de journalisme, le « drone journalisme ». Voilà bien la preuve que le phénomène est tout sauf anecdotique. 

Simon SOUBIEUX

Jeudi 10 mars – De 11h à 12h30 : « Drones, quelle valeur ajoutée pour l’info ? » et, de 12h30 à 13h30, démonstration de « drone journalisme »