(Photo :  Firas Lamouchi)

Aladine Zaiane, journaliste reporter d’images le jour et chauffeur-livreur la nuit, figurait parmi les
intervenants de l’atelier intitulé « Etudiants en journalisme, tous les mêmes ». Il revient sur la place des écoles de journalisme dans les médias.

La Feuille : Est-ce qu’il est primordial de passer par une école de journalisme pour devenir journaliste ?

Aladine Zaiane : Dans l’imaginaire des gens oui, il est presque obligatoire de faire une école. Mais en étant patient et
en travaillant son propre regard sur la société, on peut y arriver sans. Sauf que ça prendra sûrement plus de
temps.

Comment intégrer une école de journalisme ?

A.Z. : En France, les écoles sont, pour la plupart, très prestigieuses. Les codes sont très arrêtés et quand on n’a
pas baigné dedans, on doit les apprendre et les assimiler. En dehors de l’apprentissage des connaissances, les écoles sont donc aussi une histoire de codes.

Le journalisme est-il une construction individuelle ?

Oui, c’est notre regard et notre sensibilité qui comptent avant tout. Sinon je trouve les rendus fades.

Quels sont les problèmes auxquels vous avez été confronté dans les rédactions ?

Je n’avais pas forcément les codes quand j’ai intégré ma première rédaction. Lors de mes premières expériences, j’ai donc reçu beaucoup de critiques. Il a fallu être très modeste pour pouvoir avancer.

Propos recueillis par Ons HAMDI, étudiante de l’Ipsi