Le métier de photojournaliste est depuis quelques années en crise. Elément central de l’univers de la presse, il ne fait pourtant l’objet d’aucune conférence lors de cette dixième édition des Assises du journalisme. Malgré leur absence, trois photojournalistes prennent la parole pour parler de leur profession et de son avenir. Pierre Morel travaille pour Le Monde, Les Jours ou encore Libération

« Que dire… Je pense que plus je fais ce métier, plus je me dis que le problème dans la profession est la sous-utilisation des droits. Sans oublier le manque d’organisation et de professionnalisme des photographes… Il faut que la photo soit le domaine le plus important de l’enseignement dans les écoles pour former des journalistes ultra-rigoureux. Le déficit est aujourd’hui énorme. Beaucoup ne savent que très peu de choses sur la pige. Une autre clé pour un marché sain : que les photojournalistes soient plus solidaires et organisés entre eux. Dans dix ans, j’espère aussi que la profession aura réglé les problèmes liés à la diffusion de la photo, avec, notamment, la question de la rémunération sur Instagram.  »

Propos recueillis par Yleanna Robert et Manon Vautier-Chollet