Dorra Bouzid est la figure féminine du journalisme en Tunisie. Photo : Clara Gaillot.

Loin des clichés habituels, les femmes tunisiennes sont plus présentes dans le paysage médiatique. Et, à l’image de certaines, elles ont toute leur place dans les rédactions internationales.

Depuis 2005, les journalistes tunisiens sont en majorité des femmes. En 2016, ce chiffre s’élevait à 55%. À l’Institut de presse et des sciences de l’information (Ipsi), la principale école de journalisme en Tunisie, 60% des étudiants en journalisme étaient des filles en 2015, selon la Commission nationale de la carte de presse. Preuve que la place de la femme est en constante évolution dans le journalisme tunisien. Une tendance qui se confirme dans tous les médias (audiovisuel, presse écrite, radio).

À l’étranger aussi, les journalistes tunisiennes ont leur place

L’exemple le plus marquant est sans doute celui de la journaliste Sonia Mabrouk, la première Tunisienne à présenter le journal télévisé sur une chaîne de télévision publique française : CNews. Après avoir fait ses premiers pas à Jeune Afrique, la native de Tunis à su s’imposer dans le paysage audiovisuel hexagonal. Sonia Mabrouk est de la génération de ces femmes qui s’inspirent de Dorra Bouzid, première journaliste en Tunisie.

La relève semble désormais assurée par Sawsen el Chehed, journaliste tunisienne au sein du service public audiovisuel tunisien EL Wataniya, et membre de bureau exécutif du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT). Cette dernière s’est notamment illustrée en 2011, où elle fit le choix de résister au régime dictatorial en place, afin de garder son indépendance durant les événements qui ont bousculé le pays. De quoi inspirer les prochaines générations de journalistes tunisiennes.

Lucas Beulin et Meriem Mtiraoui