Dans la continuité du débat « Le grand débat : les médias tous les mêmes ? », nous avons interrogé plusieurs participants aux Assises du journalisme pour savoir s’ils pensaient que les médias étaient « tous les mêmes ». Un sentiment qui n’est pas partagé par les journalistes que nous avons rencontrés.

Michelle Leridon, membre du CSA : « Tous les médias ne sont pas les mêmes, même si effectivement c’est souvent l’anathème qui est jetée. Il y a bien sûr une différence, il y a des sensibilités différentes, il y a aussi des outils différents. »

Amaury de Rochegonde, journaliste à Stratégies : « Il y a effectivement des domaines dans lesquels les journalistes sont très différents. Je pense aux sujets sociétaux, à la question de la GPA, du mariage pour tous et enfin les grands débats de société. On peut entendre une grande diversité de points de vue. »

Mélissa, membre d’une radio associative : « Je ne pense pas que les médias soient tous les mêmes. Ce qui me fait dire ça, c’est que je suis salariée dans une radio associative et je pense que les radios associatives sont des médias particuliers parce qu’ils fonctionnent avec leurs bénévoles. »

Frédéric Pouchot, AFP : « De mon point de vue, les médias ne sont pas tous les mêmes. En France, on a la chance d’avoir une presse qui est pluraliste, avec une diversité des lignes éditoriales qui est très forte. »

Marie-Laure Augry, membre de l’organisation des Assises : « Non, ils ont tous des lignes éditoriales, des structures qui sont différentes. Il faut néanmoins reconnaître qu’on peut donner l’impression d’un sentiment d’homogénéité, dans la mesure où on a parfois tendance à faire un copier-coller de l’actualité. »

Guillaume Bouvy, Journaliste pigiste en presse écrite : « Il y a évidemment une reproduction qui s’effectue par les écoles de journalisme notamment. La profession elle-même contribue. Voilà, c’est un petit monde, tout le monde se connaît facilement, en tout cas rapidement. Et donc ça peut dans certains cas laisser penser qu’il y a une ressemblance, du suivisme. Heureusement, il y a aussi des médias beaucoup plus indépendants. »

Ons Hamdi, étudiante à l’IPSI Tunis