Photo : Lisa Morisseau/EPJT

Retrouvez l’essentiel de l’événement « Fake news, climat et pandémie »

Animé par Benjamin JULLIEN, responsable communication de la European Climate Fondation, avec David SALAS Y MELIA, chercheur chez Météo France et Yves SCIAMA, président de l’Association des Journalistes Scientifiques Professionnels d’Information (AJSPI).

LES ENJEUX

La crise climatique ainsi que la crise pandémitfque font l’objet de nombreuses fake news. Des informations trompeuses sèment le doute sur la gravité des risques écologique et sanitaire. Vendredi matin, l’atelier a notamment montré que les journalistes jouaient un rôle majeur dans cette chasse aux fausses  informations et plus généralement dans la couverture du dérèglement climatique.

CE QU’ILS ONT DIT

Yves SCIAMA : « Dans les années 2000, on nous disait qu’il n’y avait pas de réchauffement climatique. C’était la faute du Soleil. Il y avait un champ scientifique traversé par les fake news. Finalement, aujourd’hui nous sommes dans une situation différente, dans une société climatosceptique de fait. On dit qu’on croit au réchauffement climatique mais en pratique, on se comporte comme s’il n’existait pas. Les fake news sont originales, différentes. C’est un espèce de silence devant l’inaction. » 

« Il y a un problème d’illettrisme scientifique de la machine médiatique. Les journalistes ont besoin de se former. »

David SALAS Y MELIA : « Les courbes augmentent. L’an dernier, à cause des mesures de la pandémie, il y a eu une réduction brutale de 7 % des émissions de CO2. Cette baisse, c’est ce qu’il faudrait tous les ans jusqu’en 2030 pour atteindre les objectifs de la COP 21. »

Un journaliste présent dans le public a pris part au débat : « Le raisonnement, décroître pour résoudre le problème est faux. Philosophiquement, ce n’est pas possible de se mettre dans cet état d’esprit. »

Une journaliste indépendante a quant a elle affirmé : « Le problème du climat, c’est générationnel. La plupart des jeunes diplômés ont cette idée de sobriété, de moins consommer. Mes parents par exemple nous taxent de pessimiste. Il y deux visions différentes dues à l’imaginaire dans lequel on a été élevés. »

À RETENIR

Le réchauffement climatique n’est pas seulement un sujet de curiosité journalistique. Les journalistes doivent se former à la parole scientifique pour couvrir avec rigueur l’actualité liée à l’environnement et au climat. Et être en mesure de contredire, ou d’éclairer les déclarations des candidats à l’élection présidentielle par exemple.

Héloïse Weisz