Retrouvez l’essentiel de l’événement « Formation : les écoles de journalisme en font-elles trop ? ».

Panel de la discussion "Formation : les écoles de journalisme en font-elles trop ?"

Photo : Elise Bellot/EPJT

Atelier avec Amandine DEGAND (Belgique), chargée de cours à l’Ihecs et Laure COLMANT (France), journaliste et enseignante à l’Ecole publique de journalisme de Tours (EPJT) ; Nicolas BECQUET, journaliste et formateur à l’Ecole de journalisme de Louvain (EjL)

Animé par Eric NAHON, directeur adjoint en charge de l’insertion professionnelle à l’IPJ Dauphine | PSL et président de l’European Journalism Training Association (Ejta).

Les enjeux

Les écoles de journalisme sont réputées pour offrir un programme chargé à leurs étudiants. Absorbés par leurs nombreuses échéances, les futurs journalistes n’ont parfois plus le temps de nourrir leur curiosité pour l’information, qui est pourtant le pilier de leur cursus. A la question du surmenage s’ajoute celle de la pertinence des apprentissages. Sont-ils vraiment en phase avec la réalité des rédactions ?

Ce qu’ils ont dit

Laure Colmant : « Donner la notion de plaisir dans l’apprentissage permet de garder la résistance des étudiants. »

« Il faut toujours savoir résister aux effets de mode. »

Amandine Degand: « Aujourd’hui, les outils sont de plus en plus intuitifs. Notre but est de former à des démarches plus qu’à des outils. »

« On ne va pas trop loin mais on fait trop de choses. Cet excès d’enthousiasme peut être dangereux pour les étudiants. »

Nicolas Becquet : « Il n’y a pas de carrière linéaire dans le journalisme. Il faut se former et s’adapter tout au long de son parcours. »

« Interrogez-vous et interrogez le monde, mais interrogez-vous d’abord. »

À retenir

Aujourd’hui, les formations proposées par les écoles de journalisme sont de plus en plus complètes. Elles tentent de mêler bases théoriques et maîtrise des nouveaux outils de la pratique journalistique.

Mais les programmes actuels peuvent parfois entraîner une forme d’épuisement des étudiants. D’autant que les écoles de journalisme créent des attentes chez les étudiants, qui pensent entrer dans les rédactions et y faire le même type de productions que durant leur cursus. La réalité est souvent différente, et cela peut provoquer une certaine déception.

Les participants à la discussion s’accordent à dire que la méthodologie et la curiosité sont les deux principales qualités que doivent présenter les futurs journalistes.

Loriana Candela (Ihiecs)