Photo : Chloé Plisson/EPJT

Retrouvez l’essentiel de l’événement « Le journalisme face à l’urgence sanitaire : quel dialogue entre journalistes et scientifiques ? »

Animé par Nouha Belaid, fondatrice du Réseau arabe du journalisme scientifique (Tunisie), avec Ruba Anabtawi, journaliste d’investigation et consultante pour l’Afaq environnemental (Palestine) et Hechmi Louzir, directeur de l’Institut Pasteur de Tunis (Tunisie).

 

Les enjeux

Alors que le monde est bouleversé par l’épidémie de Covid-19 depuis deux ans, Ruba Anabtawi, journaliste d’investigation en Palestine et Hechmi Louzir, directeur de l’Institut Pasteur de Tunis ont confronté leurs expériences sur le traitement journalistique de la pandémie et leur vision du journalisme scientifique.

Ce qu’ils ont dit

Ruba Anabtawi : « Avant la pandémie, l’intérêt des Palestiniens pour l’environnement était très faible. La crise sanitaire a été une aubaine pour mettre en avant le journalisme scientifique. »

« Dans mon pays, il est très difficile d’avoir accès aux informations. Pendant la pandémie, les autorités locales diffusaient des messages pour dire que tout était sous contrôle. Après la publication de plusieurs de mes enquêtes, une circulaire interne a ordonné aux fonctionnaires de ne plus collaborer avec moi. »

« Pour être un bon journaliste scientifique, il faut avoir les connaissances, la passion mais aussi toujours relier les informations à la réalité des gens. Lorsque j’évoque le changement climatique, je parle par exemple de l’impact du recul de la saison des pluies sur le travail d’agriculteurs en Palestine. »

Hechmi Louzir : « Il a fallu attendre la crise pour que les journalistes s’intéressent aux sciences. Mais cette couverture s’est accompagnée de diffusion de fausses informations. Les journalistes doivent être mieux formés sur ces questions. »

« Pour une meilleure collaboration entre les chercheurs et les journalistes, les efforts sont à faire dans les deux sens. Les scientifiques doivent être plus à l’écoute de la société et doivent transmettre plus d’informations à la population. De leur côté, les journalistes doivent être plus impliqués dans les sujets scientifiques. »

 

À retenir

Le journalisme scientifique a de beaux jours devant lui. La pandémie a permis son essor et a ouvert la réflexion sur une meilleure collaboration entre chercheurs et journalistes.

Chloé Plisson (EPJT)