Retrouvez l’essentiel de l’événement « Regagner la confiance des publics : comment le journalisme participatif change la donne »

Photo : Ena Billenne /IHECS

Animé par Hugues Dorzée, rédacteur en chef du magazine Imagine Demain, avec Tarmu Tammerk (Estonie), médiateur du service public estonien (EER), Aitor Hernandez-Morales (Espagne), journaliste et auteur du Politico Global Policy Lab et Sofia de Palma Rodrigues (Portugal), journaliste pour Divergente, lauréate du Prix Europa 2022.

 

Les enjeux

Dans un contexte de défiance envers les médias, les journalistes et les rédactions sont en quête d’un moyen de renouer avec le public et de rétablir la confiance. Des médias comme Divergente ou Imagine Demain se sont lancés dans ce que l’on appelle le journalisme participatif. A travers des newsletters, des rédactions temporaires ou des appels à idées, ils cherchent à réduire de plus en plus le fossé entre les citoyens et l’information.

Ce qu’ils ont dit

Tarmu Tammerk : ​ « La confiance est indispensable, sinon le journalisme ne sert à rien. Il devient juste un hobby, une passion… Le public n’aura pas confiance s’il ne se sent pas représenté dans les problématiques abordées. »

« On peut évidemment faire de la pédagogie médiatique et travailler avec le public pour lui faire comprendre les choix des journalistes »

« Notre avons besoin d’une société civile qui fonctionne, pour une bonne démocratie et pour un bon journalisme. »

Sofia de Palma Rodrigues : « Je crois qu’il faut une conduite éthique pour être journaliste et seuls des journalistes professionnels peuvent garantir que nos infos sont fiables, dignes de confiance. On peut écouter et enquêter sur les pistes lancées par les citoyens, mais nous devons croiser les sources pour nous démarquer des médias sociaux. C’est ce qui donne de la fiabilité à l’information. »

Aitor Hernandez-Morales : « L’objectif est de susciter la conversation avec le public, de susciter un environnement où il peut se sentir à l’aise de parler de son quotidien. C’est du bon journalisme car cela permet de mettre en lumière certaines villes d’Europe. »

« Il nous faut déjà travailler au niveau local, c’est l’endroit où l’on peut renouer avec le public et être plus en phase avec la réalité sociale. »

À retenir

Face au désintérêt envers les médias, l’une des priorités des journalistes est de renouer du lien. Cependant, il ne faut pas confondre journalisme participatif et réseaux sociaux. La fonction du journaliste est de proposer une information fiable et vérifiée.

Ena Billenne (Ihecs) et Julie Cedo (EPJT)