« Quand on aime autant son chat, on peut nous prendre pour une personne seule et pathétique. » Photo : Clara Gaillot

 

 

 

Retrouvez l’essentiel de la rencontre avec Olivier Bellamy, auteur de Requiem pour un chat.

 

Avec Olivier Bellamy pour Requiem pour un chat, aux éditions Grasset. Animé par Stéphane Genêt, organisateur des salons de Choiseul.

LES ENJEUX

Margot, l’amour de sa vie. Olivier Bellamy a été profondément touché par la disparation de cet être cher. Mais Margot n’est pas une femme, Margot est une jeune chatte, disparue à huit ans, d’une maladie. Dans Requiem pour un chat, le journaliste de Radio Classique raconte son désarroi et lie cet événement tragique à d’autres expériences personnelles. Pour mettre des mots sur le chagrin, pour essayer de mieux comprendre.


CE QU’IL A DIT

Olivier Bellamy : « Je m’amuse du fait que cela puisse paraître ridicule. Quand on aime autant son chat, on peut nous prendre pour une personne seule et pathétique. Mais l’amour peut être milles choses : on peut aimer les arbres, la musique, sa grand-mère, son chat. L’amour ça ne n’explique pas et ça ne doit pas l’être. Comme la poule au œufs d’or, si vous l’ouvrez, il n’y a plus d’or. Après tout, cette bouteille d’eau peut devenir la chose la plus importante au monde, pour vous, si vous le désirez. Tchekhov racontait qu’il pouvait même écrire un livre sur un cendrier, raconter son histoire. Dans le cas d’un chat c’est assez passionnant au final. Les chats ne vous signifient jamais vraiment qu’ils vous aiment donc ils vous laissent votre liberté à vous, ce n’est pas un amour aussi dépendant que le chien. Et puis ils adorent Mozart, se calment en écoutant sa musique. »


À RETENIR

En prenant des notes chaque jour, alors que Margot s’éteignait peu à peu, Olivier Bellamy s’est affranchit du tourbillon émotionnel qui émerge lors de la perte d’un être cher. Par ce livre, rare de par son thème, le journaliste parle une fois de plus de sa passion pour la musique. Mozart et ses morceaux, souvent en tonalité de sol mineur, impressionnent l’auteur, soignent ses affections et celles de son chat également. Rien de scientifique dans tout ça, juste des impressions.

 

Louise Baliguet