Retrouvez l’essentiel de l’événement « Retrouver le goût d’entreprendre dans les médias »

Photo : Mathilde Lafargue/EPJT

Avec Jean-Cristophe BOULANGER, président de Context, Catherine RONIN, journaliste du média réunionnais Zinfos 974, Nadia BERRA, journaliste et fondatrice de Lisons Lizon, Alvina LEDRU-JOHANSSON présidente et directrice de la publication à Culs de Poule.

Animé par Laurent MAURIAC, co-président du SPIIL (Syndicat de la presse indépendante d’information en ligne)

Les enjeux

À la recherche de plus de présence féminine dans les sujets traités, de médias davantage indépendants ou encore de titres qui donnent la parole aux enfants, ces journalistes n’ont pas trouvé ce qu’ils cherchaient dans l’offre médiatique actuelle et ont décidé de créer leur média. Cependant, entre le marketing, la distribution, ou encore le design, les difficultés de l’entreprenariat sont nombreuses et peuvent dissuader.
Pour les rassurer, le syndicat de la presse indépendante d’information en ligne (SPIIL) les accompagne tout au long de leurs parcours et les informe des aides dont ils peuvent bénéficier.

Ce qu’ils ont dit

Jean-Christophe BOULANGER : ​« Il faut relativiser son rapport à l’échec. Qu’un projet ne marche pas n’est pas une finalité, ce n’est peut-être qu’une étape pour un destin plus grand. »

« S’il y a un truc que j’ai retenu de mes deux échecs, c’est bien choisir les gens autour de soi. Des gens avec qui on partage des valeurs où l’on respecte les compétences des uns et des autres. C’est vraiment le truc que j’avais sous-estimé. »

« Au début j’étais très seul mais quand le SPIIL a été créé ça a été indescriptible pour moi. Je pouvais enfin partager. »

Catherine RONIN : ​« Aujourd’hui on n’hésite plus pour demander aux gens de nous aider et ça marche. Il faut juste oser. »

« On préfère perdre de l’argent que dire à un journaliste “retiens ta plume“.»

Nadia BERRA : ​« Si on a peur de se tromper et de faire mal il ne faut pas entreprendre »

« Il y a plein d’outils pas cher qui sont très utile pour se lancer. »

« À chaque fois que je pose une brique, je m’assure qu’elle est bien solide. »

« Je vois cette revue comme une créature qui grandit petit à petit. »

Alvina LEDRU-JOHANSSON : ​ « Les écoles devraient plus sensibiliser à la réalité du monde des médias. Si on n’a pas connaissance d’incubateurs on perd des années. »

Laurent MAURIAC :« Il faut être capable de connaitre ses limites et ne pas attendre trop longtemps pour être épaulé. »

À retenir

Les principaux problèmes que rencontrent les créateurs de média ne concernent pas la partie éditoriale mais la partie entrepreneuriale. Ils déplorent un manque de préparation dans les écoles sur les difficultés de l’entreprenariat dans le monde médiatique. Ils font face aux problèmes financiers et font tous la course aux financements. Néanmoins pour se lancer, la bourse « Émergence » de l’État est une aide non négligeable. Elle peut aller de 30 000 à 50 000 euros et permet aux jeunes médias de commencer leur aventure sereinement.
Pour qu’un média fonctionne, les intervenants insistent sur la bonne alchimie entre la ligne éditoriale et la ligne entrepreneuriale. L’une ne fonctionne pas sans l’autre. C’est dans cette optique qu’il est nécessaire pour ces jeunes médias de rapidement s’entourer des bons collaborateurs dotés des compétences adéquates, comme par exemple des commerciaux et des webdesigners pour un journaliste avec une ligne éditoriale déjà solide.

Zachary MANCEAU (EPJT)