Hervé Brusini, président du Comité Albert Londres (Photo : Romain Leloutre/EPJT)

Hervé Brusini, président du Comité Albert Londres, a dévoilé mercredi 29 septembre les nominés de ce prestigieux prix journalistique pour 2021.

Depuis 1933, le prix Albert Londres récompense les meilleurs « grand reporters » français et le fruit de leur travail. Chaque année, 3 catégories sont mises en valeur : le prix de la presse écrite, le prix de l’audiovisuel et le prix du livre. Ce 29 septembre étaient dévoilés les nommés pour l’édition 2021.

19 productions présélectionnés

Les présélectionnés en presse écrite sont :

  • Margaux Benn (Le Figaro)
  • Zineb Dryef (M le magazine du Monde)
  • Wilson Fache (Libération/Causette)
  • Ghazal Golshiri Esfahani (Le Monde)
  • Caroline Hayek (L’Orient –  Le Jour)
  • Louis Imbert (Le Monde)
  • Josiane Kouagheu (Le Monde Afrique)
  • Willy Le Devin (Libération)
  • Léna Mauger (XXI).

Dans la catégorie audiovisuelle, six reportages ont été nommés :

  • Nicolas Ducrot ( « Pour ne pas les oublier » – France 3,  Babel doc)
  • Bryan Carter (« Les Routes de la discorde » – RTBF, Pokitin productions)
  • Alex Gohari et Léo Mattei (« On the line, les expulsés de l’Amérique » – France 2, Public Sénat, Brotherfilms)
  • Jules Giraudat (« Projet cartel-Mexique, le silence ou la mort » – France 5, Forbidden films)
  • Céline Rouzet (« 140km à l’ouest du paradis » – BE ciné, Reboot films)
  • Solène Chalvon-Fioriti / Margaux Benn (« Vivre en pays taliban » – Arte, Caravelle)

Enfin, pour le prix du livre, cinq projets sont retenus :

  • Flic, un journaliste a infiltré la police, de Valentin Gendrot
  • Les Serpents viendront pour toi, d’Emilienne Malfatto
  • La Honte de l’Occident, de Antoine Mariotti
  • Toxique de Sébastien Philippe et Tomas Statius.

« Albert Londres est l’âme du journalisme »

Hervé Brusini a notamment rappelé les critères de sélection et l’importance d’Albert Londres

  • « Les critères pour recevoir le prix Albert Londres forment une alchimie. Tout d’abord l’expression d’un style. Puis l’originalité d’une approche, l’opiniâtreté pour aller chercher des informations, le courage de la dénonciation, la sincérité de l’engagement et la capacité à séduire un jury hétérogène en matière d’âge. Il faut qu’on arrive tous à se dire : ça c’est Albert Londres. »
  • « Nous avons reçu cette année 90 projets en presse écrite, 34 sujets audiovisuels et 20 livres, de la part de nombreux pays. Cela montre la sincérité de l’engagement d’Albert Londres, dont le nom fédère toujours aujourd’hui au-delà des frontières françaises. »
  • « Albert Londres est allé documenter des sujets encore inconnus du grand public : le traitement des malades psychiatriques, le dopage dans les pelotons cyclistes, les conditions de vie au bagne de Cayenne, la misère du système colonial… Il rassemble les valeurs du journaliste : curiosité, disponibilité, engagement, opiniâtreté et le courage face aux coups encaissés lorsqu’on dénonce des choses. »

  • « Albert Londres est l’âme du journalisme. Surnommé le prince des reporters par la journaliste Andrée Violis, il est un des grands héros de l’information. Le grand reportage qu’il a popularisé est une vraie réponse aux questions démocratiques actuelles. Albert Londres y alliait l’art de la langue et l’art du récit. D’où sa devise : porter la plume dans la plaie. »

En 2020, le reporter du Monde Allan Kaval avait décroché le prix Albert Londres dans la catégorie presse écrite. Cédric Gras, pour son livre Alpiniste de Staline, avait remporté le prix de l’édition tandis que les journalistes Sylvain Louvet et Ludovic Gaillard avaient été couronnés dans la catégorie audiovisuel. Qui seront leurs successeurs ? Réponse le 15 novembre prochain.

Antoine Comte