Retrouvez l’essentiel de l’événement « Histoire d’un ogre – carte blanche à Erik Orsenna »

Erik Orsenna, écrivain et académicien français. Photo : Eva Pressiat/EPJT

Avec Erik ORSENNA, écrivain et académicien français.

Animé par Catherine BOULLAY, journaliste spécialiste des médias à L’Opinion.

Les enjeux

Erik Orsenna, écrivain et académicien français, était présent mercredi 29 mars dans le cadre de la publication de son dernier ouvrage, Histoire d’un ogre. L’occasion, aussi, de donner son avis sur l’importance des journalistes dans la société, aujourd’hui.

Ce qu’il a dit

Erik Orsenna : « J’écris quand je ne comprends pas quelque chose. Ici, c’est pour comprendre pourquoi il existe cette haine entre les Français et ceux qui les nourrissent. Les Français adorent le pain mais détestent les céréaliers. »

« On n’a jamais eu autant besoin de journalistes car la société est compliquée. »

« Deux raisons peuvent expliquer pourquoi il y a un désintérêt des Français à l’égard du journalisme. La première : les journalistes ne travaillent peut-être pas assez. La seconde : les journalistes préfèrent parfois traiter des sujets de manière simple plutôt que complexe. »

« Comme il y a une grande demande, il faudrait que les analyses aillent plus loin. Mais les journalistes n’ont pas toujours les moyens financiers. »

« Ce sont les Assises de la nécessité et de la possibilité du journalisme. »

À retenir

Erik Orsenna est revenu brièvement sur son nouvel ouvrage, Histoire d’un ogre. Il y décrit le personnage d’un Breton, né à Quimper dans un moulin à papier des bords de l’Odet. Brutalement, il se transforme en « coucou » qui dévore toutes les entreprises. Ce personnage, jamais nommé, n’est autre que Vincent Bolloré.

Mais, surtout, Erik Orsenna a donné son opinion sur le rôle des journalistes. Il les décrit comme essentiels dans la société. Pourtant, la défiance des Français à leur égard ne cesse d’augmenter. L’occasion, également, de faire part de son inquiétude. Les organes de presse français sont majoritairement possédés par des milliardaires qui interviennent au sein des rédactions. Les journalistes doivent alors redoubler d’efforts pour proposer des contenus aux analyses plus poussées pour captiver le public.

Anne-France Marchand (EPJT)