Retrouvez l’essentiel de l’événement « Le baromètre social des Assises par Jean-Marie Charon : le collectif dans le journalisme aujourd’hui »

Jean-Marie Charon, chercheur en sociologie à l’EHESS, Elise Descamps, journaliste et membre de la CFDT
et Maïté Darnault (en visioconférence), journaliste indépendante au collectif We Report. Photo : Eva Pressiat/EPJT

Avec Elise DESCAMPS, journaliste et membre de la CFDT et Maïté DARNAULT, journaliste indépendante au Collectif We Report.

Animé par Jean-Marie CHARON, chercheur en sociologie à l’EHESS.

 

Les enjeux

Le baromètre social des Assises était présenté ce mercredi 29 mars. Le but : faire un état des lieux de l’emploi des journalistes et des entreprises médiatiques.

Cette année, le focus portait sur la dimension collective dans le journalisme. Une multitude d’organisations existent et rassemblent nombre de journalistes. Leur objectif : l’entraide et le partage.

Ce qu’ils ont dit

Jean-Marie CHARON : « Le journalisme reste centralisé : 52,61 % des détenteurs de carte de presse se situent à Paris. La Bretagne arrive en seconde position, suivie de l’Aquitaine et des Pays de la Loire. »

« J’ai réalisé une typologie des principes des collectifs de journalistes. Le premier est l’entraide et le partage de moyens. Le second est la défense ou la promotion d’une catégorie particulière de journalistes. »

Elise DESCAMPS : « L’offre pléthorique des collectifs de journalistes est enthousiasmante. C’est rassurant de savoir qu’il y a de l’entraide dans un milieu que l’on pense individuel. »

« Il reste encore de la marge. Beaucoup de journalistes ne sont pas dans un collectif. C’est dommage car c’est une profession qui souffre et qui nécessite de serrer les rangs. »

Maïté DARNAULT : « L’un des prix de l’indépendance du pigiste, c’est la précarité. » 

À retenir

Les statistiques présentées concernaient les 34 043 journalistes qui détenaient la carte de presse sur l’année 2022. Les jeunes journalistes (de 30 et moins), qui représentent 13% de la profession, sont les plus touchés par la précarité. Ils représentent deux-tiers de cette tranche d’âge, soit un recul de 10% en comparaison de l’année précédente. Parmi eux : les pigistes, les journalistes en CDD et les demandeurs d’emploi. En ce qui concerne la parité, elle n’est pas encore atteinte : un peu moins de 48% des femmes détiennent la carte de presse.

Cette année, le focus portait sur la dimension collective de l’organisation des journalistes en dehors des rédactions. La majorité des associations sont sectorisées. Elles se développent dans un domaine particulier : défense des femmes, des pigistes mais aussi des personnes racisées. Leur but est aussi de permettre l’entraide et le partage entre les journalistes. Parmi ces organisations collectives sont recensées les associations de journalistes, les clubs de la presse, les sociétés et les collectifs de journalistes.

Anne-France Marchand (EPJT)