Retrouvez l’essentiel de l’événement « Les jeux télévisés olympiques : perspective historique »

Isabelle Gaillard, Claire Blandin, Michael Attali. Photo : Mourjane Raoux-Barkoudah/EPJT

Avec Michael Attali, professeur à l’université de Rennes et Isabelle Gaillard, maîtresse de conférences en histoire contemporaine à l‘université de Grenoble Alpes.

Animé par Claire Blandin, professeure des universités en sciences de l’Information et de la communication à l’université Sorbonne Paris Nord.

Les enjeux

À quelques mois des prochains jeux Olympiques de Paris 2024, des chercheurs s’interrogent sur l’accélération de la médiatisation du sport et des bouleversements que cela entraîne : changement des programmations des épreuves, « olympisation » des sports, bouleversements économiques, etc. 

 

Ce qu’ils ont dit

Michael Attali (professeur à l’université de Rennes) : « Monique Berlioux est la seule femme à avoir été dirigeante du Comité international olympique (CIO). C’était la femme la plus puissante dans le sport de 1969 à 1985. Elle était aussi journaliste. »

« L’olympisation va bouleverser les sports, la manière de les exercer et leurs programmations. L’exemple des épreuves de natation à Tokyo est flagrant. »

« La perte de confiance est importante en vue des jeux de Paris. Depuis une dizaine d’années, l’olympisme vit une crise profonde »

Isabelle Gaillard (maîtresse de conférences en histoire contemporaine à l‘université de Grenoble Alpes.) : « C’est une mission d’ordre public. D’un point de vue économique, ce n’est pas rentable. C’est surtout une question d’image. »

« On favorise l’audiovisuel sur des sports qui sont à la fois spectaculaires, qui peuvent ramener de l’audience et avec qui nous avons des chances de remporter des médailles. »

Claire Blandin (professeure des universités en sciences de l’Information et de la communication à l’université Sorbonne Paris Nord) : « Les pratiques sportives accompagnent les supports médiatiques. L’attrait pour le spectacle sportif a souvent suscité l’appétit du direct. »

 

À retenir

La perte de confiance en vue des futurs Jeux de Paris est importante. Depuis une dizaine d’années, l’olympisme vit une crise profonde. 

L’arrivée de la télévision est venue bouleverser l’audience et l’importance que l’on accorde aujourd’hui à cet événement sportif. En revanche, peu de chercheurs se sont intéressés au lien entre sports et médias. Nous pouvons relever le faible nombre de publications sur le sujet. L’histoire du sport en France ne débute qu’en 1980 alors qu’elle commence une vingtaine d’années avant aux États-Unis. Il y a longtemps eu un mépris pour l’histoire du sport et des médias, avec notamment une grande méfiance de la part des historiens.

Jules Rouiller (EPJT)