Retrouvez l’essentiel de l’atelier « Les priorités pour les Etats généraux de l’information »

Corinne Vanmerris, Pascal Guénée et Arnaud Schwartz Photo : Noé Guibert/EPJT

Avec Corinne VANMERRIS, directrice adjointe et directrice des études à l’ESJ Lille, Pascal GUÉNÉE, président de la Conférence des Écoles de Journalisme, directeur de l’IPJ Dauphine-PSL et Arnaud SCHWARTZ, directeur de l’Institut de Journalisme Bordeaux Aquitaine.

 

Les enjeux

L’insertion professionnelle des jeunes journalistes est une préoccupation de la Conférence des Ecoles de Journalisme (CEJ) depuis plusieurs années. Ses recommandations aux Etats généraux de l’information tentent de saisir cette question.

Ce qu’ils ont dit

Corinne Vanmerris (directrice adjointe et directrice des études à l’ESJ Lille) : « Nos recommandations aux Etats généraux de l’information ne tombent pas du ciel et découlent de nos propres Etats généraux, organisés depuis deux ans. »

« On constate un fort engouement pour l’apprentissage de la part des étudiants, la quasi-totalité d’entre eux souhaitent le faire. Cela a modifié le rapport au cursus et à l’école. Ils gagnent une maturité par rapport au monde du travail, mais on ne voit pas de différence en termes d’insertion professionnelle. »

Pascal Guénée (Président de la Conférence des Ecoles de Journalisme, directeur de l’IPJ Dauphine-PSL) : « Nous demandons, par exemple, la création d’un passeport professionnel de la bonne pratique du journalisme pour tous les titulaires de carte de presse non passés par un cursus reconnu, afin de s’assurer que la question de la responsabilité professionnelle soit bien traitée. »

« L’objectif est de comprendre comment répondre aux aspirations des jeunes journalistes et leur proposer des conditions de travail qui leur conviennent. »

« Il y a chez nos étudiants l’idée que le métier-passion n’excuse pas tout. C’est une chose à laquelle on adhère totalement. On a l’impression qu’on pourrait exiger plus sous le prétexte que l’on fait un métier passion : pour nous, ce n’est pas acceptable. »

Arnaud Schwartz (directeur de l’Institut de Journalisme Bordeaux Aquitaine) : « Nous avons mené une enquête auprès des 4 dernières promotions de diplômés. Il en ressort plusieurs constats, notamment sur la formation en alternance. Il ne s’agit pas de dire que l’alternance n’est pas bien, mais elle a pris tellement d’importance ces dernières années que la question du curseur peut se poser et surtout la qualité de l’accompagnement »

À retenir

La Conférence des écoles de journalisme (CEJ) a adressé une liste de 36 propositions aux Etats généraux de l’information, tirés de deux années de réflexion au sein de ses propres États généraux. Parmi les idées principales, le refus d’un métier-passion qui excuserait toutes les pratiques professionnelles, au détriment des jeunes journalistes.

La CEJ souhaite être un interlocuteur des pouvoirs publics et plusieurs de ses propositions ont déjà été mises en place. Une des principales préoccupations concerne la question de l’alternance, pratique qui doit être questionnée afin de mieux accompagner les étudiants. Elle propose notamment une formation particulière pour les tuteurs et tutrices.

Noé Guibert (EPJT)