Retrouvez l’essentiel de l’événement « Lutter contre les bulles informationnelles : Comment éviter que les algorithmes imposent un menu unique ?  »

 Xavier EUTROPE , Journaliste à la revue des médias de l’INA,  Mathilde SALIOU, journaliste de Next INpact et Cyrille FRANK, directeur de la formation et de la transformation numérique de CosaVostra Photo : Sophie Jeanneteau/EPJT

Animé par Xavier EUTROPE , journaliste à la revue des médias de l’INA
Avec Mathilde SALIOU, journaliste de Next INpact et Cyrille FRANK, directeur de la formation et de la transformation numérique de CosaVostra

Les enjeux

A l’heure des réseaux sociaux, le public et les journalistes s’interrogent sur les enjeux du fonctionnement opaque des algorithmes qui entraînent des bulles informationnels. Le débat « Lutter contre les bulles informationnelles : Comment éviter que les algorithmes imposent un menu unique ? » tente de répondre à ces questions.

Ce qu’ils ont dit

Mathilde SALIOU : « À chaque fois qu’on like, qu’on tweete… on alimente la machine à algorithmes. »

« L’une des manières de faire rester les publics sur une plateforme, c’est de leur montrer des contenus avec lesquels ils ne sont pas d’accord. »

« Les chaînes de télévision extraient les moments de clash des émissions pour les poster sur les réseaux sociaux. C’est un problème, il faut que les journalistes comprennent ces effets. »

« Il ne faut pas que les réseaux sociaux nous laissent croire que leurs technologies sont dans les nuages mais qu’au contraire, elles ont un réalité, une existence voulue. »

Cyrille FRANK : ​« Les émotions créent de l’attention, de l’engagement. […] Les émotions négatives en particulier. »

« Aujourd’hui les contenus particulièrement relayés sur les réseaux sociaux sont des contenus télévisuels. »

« Derrière la question de la responsabilité, il y a la question de la régulation des médias et des réseaux sociaux. »

« Ce que les gens apprécie aujourd’hui sur Mastodon, c’est ce qu’ils aimaient sur Twitter au début. Ils étaient entre eux […] une impression d’entre soi. »

« L’un des rôles de l’EMI, est aussi d’expliquer aux utilisateurs comment fonctionne notre cerveau et nos biais cognitifs face aux contenus des réseaux sociaux. »

À retenir

L’opacité des algorithmes qui régissent les réseaux sociaux questionne et pose plusieurs questions. D’abord, la responsabilité des propriétaires des réseaux mais également celle des médias qui les alimentent par des contenus polarisant. Ensuite, un travail de pédagogie est à faire auprès des utilisateurs sur comment fonctionne notre cerveau et nos biais cognitifs face à ces algorithmes. Enfin, les intervenants au débat ont également évoqué les outils législatifs que les pouvoirs publics pourraient mettre en place pour réguler les algorithmes responsables des bulles informationnelles.

Thomas LEMOULT-EMMLER (EPJT)