Retrouvez l’essentiel de l’événement « Sensibilisation antiraciste à la couverture des sports dans les JO »

Émeline ODI et Gnamé DIARRA. Photo : Julien GROHAR/EPJT

Avec Émeline ODI, journaliste de sport, pigiste et membre de l’association des Femmes journalistes de sport (FSJ) et Gnamé DIARRA, étudiante en M2 Journalisme à l’Université de Cergy, alternante chez Society, et journaliste de sport en devenir.

 

 

Les enjeux

Cet atelier vise à former les journalistes à une couverture antiraciste des jeux Olympiques de Paris 2024. A travers des extraits et des explications, l’AJAR (Association des journalistes antiracistes et racisé.e.s) propose des outils de sensibilisation pour améliorer la conscience des biais racistes.

Ce qu’ils ont dit

Émeline ODI (journaliste de sport, pigiste et également membre de l’association des femmes Journalistes de Sport (FSJ) :

« En moyenne, les athlètes sud-coréens font 1 mètre 80 et certains les ramènent à des stéréotypes tels que tous les Asiatiques sont petits. »

« Il ne faut pas banaliser ce genre de commentaires dans les rédactions. Il faut réagir. » 

Gnamé DIARRA (étudiante en M2 Journalisme à l’Université de Cergy, alternante chez Society, et journaliste de sport en devenir) :

« La première étape est de ne pas nier que des biais racistes sont présents dans le sport. »

« Il faut stopper d’animaliser les athlètes noirs. »

« Il ne faut pas se laisser avoir par les discours dans le journalisme qui prônent la neutralité. Le racisme, ce n’est pas une opinion, c’est un délit. »

« En tant que journaliste, on a une responsabilité. On ne doit pas laisser passer ce genre de choses et encore moins à la télé. » 

À retenir

Une partie de l’intervention portait sur des exemples de biais ou de clichés racistes et faisait remonter des commentaires problématiques qui ont eu lieu dans le sport. Les intervenantes ont souligné l’importance de ne pas véhiculer des stéréotypes. Un point crucial abordé était la nécessité de lutter contre l’animalisation dans le domaine du sport des athlètes noirs. Le symbolisme des bananes a été discuté dans le contexte des incidents racistes survenant sur les terrains.

L’importance de l’histoire coloniale dans la compréhension des enjeux actuels a été mise en avant lors des échanges. Il a été souligné que des commentaires « misogynoirs » (discriminations racistes et sexistes subies par les femmes noires, Ndlr) ne devraient pas être tolérés et que les journalistes ont une responsabilité à cet égard. Les intervenantes ont insisté sur l’importance de réagir et de reprendre les personnes concernées lors des débordements racistes. Des cas de discrimination et de stigmatisation ont été relevés, mettant en lumière la nécessité d’une plus grande sensibilisation. Des références culturelles inappropriées ont été diffusées et les intervenantes ont parlé du racisme anti-asiatique qui est encore bien présent.

Juliette Huvet-Dudouit (EPJT)