Retrouvez l’essentiel de l’événement « Urgence climatique et responsabilités journalistiques : comment les médias s’engagent ? »

Valérie Martin, Pierre Petillaut, Laurie Debove, Christelle Chiroux, Virginie Énée, Gilles Van Kote. Photo : Arthur Charlier/EPJT

Avec Valérie MARTIN, cheffe du service mobilisation citoyenne et médias de l’Ademe, Pierre PETILLAUT, directeur de l’Alliance de la Presse d’information générale (Apig), Virginie ÉNÉE, journaliste et co-pilote du réseau Ouest-France, Laurie DEBOVE, co-rédactrice de la Charte pour un journalisme à la hauteur de l’urgence écologique et rédactrice en chef de La Relève et La Peste et Christelle CHIROUX de la Fondation TF1. Gilles VAN KOTE, directeur délégué chargé du développement pour le groupe Le Monde est également présent.

Animé par Jean SAUVIGNON, trésorier et responsable du baromètre de Quota Climat.

 

 

Les enjeux

Qui, dans la salle, est convaincu que le dérèglement climatique est d’origine humaine ? Évidemment, toutes les mains se lèvent. Le sujet de l’urgence climatique doit être davantage traité, et ce dans tous les services d’une rédaction. Des clés sont à disposition des médias, mais le traitement parfait n’existe pas encore. En cause, l’éco-anxiété des lecteurs, le financement des médias et les publicités vers des énergies fossiles, le pluralisme d’opinions ou le climatoscepticisme…

 

Ce qu’ils ont dit

Valérie Martin (cheffe du service mobilisation citoyenne et médias de l’Ademe)  : « On s’est associé aujourd’hui pour travailler sur un commun. Ce commun sera l’élaboration d’un baromètre, sur la façon dont les médias se saisissent de ces enjeux (climatiques, ndlr). Ce commun sera accessible et on en saura plus au mois de septembre prochain. »

Pierre Petillaut (directeur de l’Alliance de la Presse d’Information Générale, Apig) : « Sur les articles consacrés à l’écologie à titre principal, on observe une croissance continue sur ce thème. Notre 3eme vague d’étude montre une progression de 17% sur la période 2021-2023, avec environ 187 000 articles consacrés à ce sujet. »

Laurie DEBOVE (co-rédactrice de la Charte pour un journalisme à la hauteur de l’urgence écologique et rédactrice en chef du média indépendant La Relève et la Peste) : « La charte paraissait nécessaire face au sentiment d’isolement des journalistes qui voulaient traiter de ces sujets-là. Elle vise à réinterroger nos pratiques journalistiques mais aussi à changer la manière dont on aborde ces sujets. »

Virginie ÉNÉE (journaliste et co-pilote du réseau environnement Ouest France) : « Globalement, ça va dans un bon sens. Il reste plein de chemin à parcourir mais depuis un an, beaucoup plus de sujets sont traités et aussi en qualité. »

Gilles VAN KOTE (directeur délégué chargé du développement pour le groupe Le Monde à propos de la Charte Climat & Environnement) : « Comme Ouest-France, on préfère se fixer nos objectifs avec nos lecteurs. Nous par exemple, on a voulu faire disparaître les publicités qui émanaient des énergies fossiles. On a aussi pris des mesures concrètes pour arrêter de faire des reportages en avion. »

 

À retenir

La responsabilité journalistique face à l’urgence climatique ne fait plus débat et ce, depuis une dizaine d’années. L’équation n’est cependant pas résolue : les publicités pour les énergies fossiles posent encore question, tout comme le pluralisme d’opinion, le climatoscepticisme ainsi que la couverture médiatique d’événements militants pour le climat.

Clara Duchêne