Ce qu’ils ont dit
Nordine Nabili : « C’est l’heure de mettre le doigt où ça fait mal. Il y a eu des progrès mais la profession est lente en termes d’égalité. Est-ce que la question de la diversité dans les médias est d’ordre social ou est-ce du marketing pour valoriser les rédactions ? »
Emilie Cochaud-Kaminski : « La question de la confiance en soi est centrale dans ce milieu. J’ai fait les mêmes études que les gens que je retrouve dans les rédactions, mais il y a toujours ce syndrome de l’imposteur. »
Geoffrey Lopes : « J’ai toujours entendu qu’en tant que journaliste en situation de handicap, j’étais le porte étendard de cette différence. J’ai une part à jouer sur le handicap, c’est vrai. Mais je veux être journaliste et juste faire mon métier. »
N’fanteh Minteh : « Je suis fatiguée de voir que la diversité est seulement notre affaire. J’en ai marre de devoir me battre, c’est un enjeu de notre profession qui doit concerner tout le monde. »
Pascale Colisson : « Il faut tout le temps se battre pour instaurer l’égalité dans les écoles de journalisme. C’est un combat quotidien pour protéger les étudiants et pas seulement pour avoir un beau macaron. »
David Eloy : « Dès la création de la formation EMI CFD, la volonté a été de transformer la sociologie de la profession question de l’égalité des chances s’inscrit dans notre démarche. »
Maxime Lefebure : « Il faut déconstruire tout le processus de recrutement pour promouvoir la diversité. Par exemple, on fait attention à la façon dont on rédige nos offres d’emploi car on sait que ça peut influencer sur l’autocensure des candidates et candidats. »
Marc Epstein : « Nous vivons dans un pays où la diversité de la société n’est pas incarnée, que ce soit dans les médias mais également dans les fictions. »