[LE RÉSUMÉ] Média et climat, une perspective historique en partenariat avec le GIS journalisme

Photo : Paul Vuillemin /EPJT

Retrouvez l’essentiel de l’événement « Média et climat, une perspective historique en partenariat avec le GIS journalisme »

Animé par Claire BLANDIN, professeure des universités à la Sorbonne avec Anne-Claude AMBROISE-RENDU, professeure d’histoire contemporaine à l’UVSQ/Université Paris Saclay ; Michel DUPUY, chercheur associé à l’Institut d’Histoire moderne et contemporaine ; Nathalie TORDJMAN, membre des Journalistes écrivains pour la nature et l’Ecologie (JNE).

LES ENJEUX

L’étude historique de la presse permet de cerner les évolutions des articles sur l’écologie. Des premiers sujets au XIXe siècle jusqu’à aujourd’hui, l’analyse des archives, comme celles du JNE, et le travail des historiens, est un apport majeur pour comprendre le sujet.

CE QU’ILS ONT DIT

Anne-Claude AMBROISE-RENDU : « En 1969, on a un bouillonnement de la presse alternative autour de nouvelles questions, dont la presse écologiste »

« Les préoccupations sur l’environnement ne datent pas des années 1970. Elles datent des débuts des ennuis, donc de la Révolution industrielle, avec une émergence dès la fin du XVIIIe siècle en Grande-Bretagne. En France, on a dès la fin du XIXe siècle les premiers articles sur la pollution des rivières dans la presse généraliste  »

Michel DUPUY : « Les catastrophes naturelles amènent de la recherche. Les désastres locaux touchent surtout les personnes des régions concernées, mais la canicule de 2003 a été un révélateur. Elle a touché l’ensemble du territoire français, donc elle a été un marqueur.  »

« En Allemagne, il y a eu de grandes tempêtes et chez eux la catastrophe agit comme un révélateur du réchauffement climatique. Elle permet une prise de conscience et amène des mesures concrètes. C’est la même chose en Suède. En revanche, en Italie, les incendies de forêts ne participent pas à une prise de conscience du changement climatique. »

Nathalie TORDJMAN : « Des études médias ont été faites chez les JNE en 1997, 2002 et 2005. Elles ont montré que l’’association permettait aux confrères et consœurs d’avoir un poids plus important dans leur rédaction. Ils arrivaient à faire passer plus de sujets. »
 

À RETENIR

Les années 1970 ont représenté un moment clé pour le développement de l’écologie dans les médias. Une presse écologiste émane de la contre-culture avec des titres militants. Des associations comme la JNE ont aussi permis aux journalistes de davantage s’exprimer sur ces sujets, et de pousser l’écologie au premier plan en poussant notamment la candidature du premier candidat écologiste lors de l’élection présidentielle de 1974, René Dumont. L’étude historique de la presse permet de voir les spécificités françaises et son évolution au fil du temps.