[LE RÉSUMÉ] Actualité des organisations syndicales : Briser le tabou du racisme dans les rédactions.

Retrouvez l’essentiel de l’événement « Briser le tabou du racisme dans les rédactions »

Photo : Mathilde Lafargue/EPJT

Avec Estelle Ndjandjo, porte-parole de l’Association des journalistes antiracistes et racisés (AJAR) et Rémi-Kenzo Pages, journaliste et membre du SNJ-CGT.

Animé par Clément OLLIVIER, journaliste indépendant.

 

 

Les enjeux

Face aux peu d’études et de données chiffrées sur le racisme dans les rédactions, les organisations syndicales souhaitent briser ce tabou avec leur rapport « briser le silence ». A travers un questionnaire transmis à 167 personnes de la profession, l’étude met en avant des chiffres sur les discriminations internes.

Ce qu’ils ont dit

Estelle Ndjandjo : « On avait peur qu’on nous associe à des mots qui ne nous correspondaient pas forcément. »

« Je suis une femme. Je suis féministe. Je suis noire. J’ai ce qu’on appelle une double peine. »

Rémi-Kenzo Pages : « Le but [de cette étude] est de faire prendre conscience aux gens du racisme dans le journalisme » ;

« Le racisme interne est un tabou dans les rédactions françaises. »

À retenir

L’étude « Briser le silence » a débuté d’un constat : les personnes qui subissent du racisme sont isolées dans les rédactions et la question de la diversité est inexistante en France. Les chiffres le montrent, 24.2 % des répondants déclarent avoir déjà été victimes de racisme au travail. Pourtant, 80 % qui s’estiment victimes et qui l’ont déclaré, affirment ne pas avoir été soutenus.

Parmi les solutions proposées par les membres du SNJ-CGT : une charte de modération, un protocole de sécurité sur le terrain ou encore rendre public les offres d’emploi.

Sarah Costes

 

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[LE RÉSUMÉ] Diversités dans les rédactions : les RH s’engagent avec La Chance

Retrouvez l’essentiel de l’événement « Diversités dans les rédactions : les RH s’engagent avec la chance »

Le programme égalité 360 permet, depuis deux ans, de « renouveler les talents ». Photo : Manon Louvet/EPJT

Avec Morgan Bak, adjointe auprès de la DRH au groupe Le Monde et l’ObsEmmanuelle Baugartner, directrice adjointe en charge des politiques Egalité, Diversité et Handicap à Radio FranceYousra Gouja, journaliste pigiste La Chance à la diversité et Maxime Lefebure, chargé de mission RH à Médiapart.

Animé par Yassine Khiri, journaliste AFP et bénévole de La Chance

 

 

Les enjeux

Un constat : les discriminations à l’embauche ne cessent de croître envers les personnes racisées. Les directeurs et directrices des ressources humaines s’engagent  pour davantage de diversité et de transparence dans les rédactions avec La Chance. Une association dont l’objectif est de diversifier les profils. 

Ce qu’ils ont dit

Morgane BAK : « Il faut sensibiliser et former les journalistes. Donner les clés pour recruter sans discrimination. »

« Le réseau La Chance nous permet d’être en contact avec des candidats qui n’accèdent pas à certaines rédactions. »

Emmanuelle BAUMGARTNER : « Je pense que la diversité vient également des origines sociales. »

« La transparence vient d’abord de la composition du jury lors des recrutements. »

Yousra GOUJA : « Il faut qu’il y ait plus de regards différents pour que la population ait davantage confiance aux médias. »

Maxime LEFEBURE : « Nous devons détacher diversité et enjeux commerciaux. »

 

À retenir

Le réseau des RH, né il y a à peine un an, permet d’échanger sur les contraintes et les difficultés au sein des rédactions. A l’initiative du projet, Maxime Lefebure, chargé de mission RH à Médiapart, a pour but de développer la transparence et la diversité dans les médias.

Le réseau des RH de rédactions telles que le groupe Le Monde/l’OBS et Radio France, s’engage afin de soutenir La Chance dans ses actions. Parmi elles : une formation antidiscriminations, la création d’une commission des diversités, une publication des offres d’emploi, ou encore un guide de la pige.

Mais les intervenants le certifient : il existe encore une marge importante pour diversifier les recrutements.

Sarah Costes et Manon Louvet

 

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[EN PLATEAU] Lauren Bastide, journaliste et porte-parole de Prenons la une

Lauren Bastide est journaliste et militante féministe pour l’égalité professionnelle au sein des rédactions. Porte-parole de Prenons la une, l’ancienne journaliste de Elle laisse la parole aux femmes dans les podcasts La Poudre. Interrogée par Charles Lemercier sur le plateau de l’EPJT, elle revient sur la place des femmes dans les rédactions et le nécessaire rééquilibrage pour tendre vers l’égalité.