Présentation du baromètre social des assises - cred Mélina Rivière

(Photo : Mélina Rivière)

Retrouvez l’essentiel du débat « Le baromètre social ».

Présenté par Jean-Marie Charon, Sociologue des médias, chercheur au CNRS et à l’EHESS. Avec François-Xavier Lefranc, rédacteur en chef de Ouest-France et Vincent Lanier, secrétaire général du SNJ.

LES ENJEUX

La presse quotidienne régionale (PQR) employait 5 782 journalistes en 2017 quand elle en employait 6 399 en 2007. En dix ans, le numérique a totalement révolutionné la profession et le marché de l’emploi. Les rédactions n’ont pas toutes réussies leur transition numérique. Mais ce cas ne concerne pas uniquement la PQR. La presse magazine, à l’image d’Hebdo, a elle aussi des difficultés à s’adapter. Les projets numériques, comme Explicite, peinent parfois à trouver une stabilité économiques indispensable à un changement pérenne.

CE QU’ILS ONT DIT

Jean-Marie Charon« Avec 34 890 journalistes détenteurs de la carte de presse, la tendance au recul des effectifs de la profession se poursuit. Nous sommes à un moment crucial de la transition numérique et la PQR est en première ligne. Il y a une multitude de reprise et de dépôt de bilan, de Paris Normandie à Nice Matin en passant par La Marseillaise. L’enjeu est donc de stabiliser sur un plan économique l’aspect numérique pour passer sereinement ce cap important du métier. »

François-Xavier Lefranc : « Il faut bien comprendre que ce que l’on vit est complexe. Le monde du numérique est en perpétuel mouvement. Les attentes évolues, la profession aussi. Les audiences numériques explosent mais l’économie n’est pas stabilisée. Il y a cependant des signes d’espoirs. Nous sommes beaucoup plus lu qu’hier. Quotidiennement, Ouest-France compte entre 3 et 3,5 millions de lecteurs. Nous cherchons a développer l’abonnement et nous savons que cela passe par une information approfondie. »

Vincent Lanier« La PQR a longtemps été très en retrait sur la question du digital. Il y a eu beaucoup d’effet d’annonce, de bricolage et de tâtonnement. On se retrouve à devoir tout changer en trois mois. Toutes les rédactions sont entrain d’y passer sous forme de plan social. Le rythme de travail est révolutionné, c’est souvent dans la précipitation et pas dans un cadre négocié. »

Louis BOULAY