Retrouvez l’essentiel de l’événement « Les clubs de sport : Un nouvel enjeu pour l’éducation aux médias »

Marie-Laure Augry, Léandre Leber, Amar Sy et Damien Fleurot. Photo : Arthur Charlier/EPJT

Avec Léandre LEBER, journaliste à La Gazette des Sports, Amar SY, coordinateur socio-sportif de l’association Drop de Béton : le rugby au cœur de la vie, et Marie-Laure AUGRY, vice-présidente de l’association Journalisme et Citoyenneté.

Animé par Damien FLEUROT, rédacteur en chef adjoint chez TFI/LCI et président de l’association Lumières sur l’info.

 

 

Les enjeux

Quelles mesures adopter pour que les clubs de sport intègrent l’éducation aux médias à leurs programmes ? Comment faire pour que l’éducation aux médias et à l’information devienne une priorité des éducateurs dans les clubs de sport ? Comment faire comprendre aux infrastructures sportives que leur communication est un outil clé dans leur développement et leur rayonnement ? Comment agir pour qu’à l’avenir chaque espace de socialisation (clubs de sport, établissements scolaires…) possède son propre référent EMI ?

 

Ce qu’ils ont dit

Damien Fleurot (rédacteur en chef adjoint chez TFI/LCI et président de l’association Lumières sur l’info) : 

« L’EMI, c’est aussi l’ouverture à la diversité dans les structures. »

« Dans l’EMI, il faut aussi prendre en compte ce qu’il se passe sur les boucles privées sur les réseaux sociaux. Car la désinformation peut aussi commencer là-bas. »

« Il faut faire de l’EMI pour les jeunes, mais également pour les éducateurs qui vont aussi pouvoir transmettre à leurs jeunes ce qu’on leur apprend. »

Amar Sy (coordinateur socio-sportif de l’association Drop de Béton : le rugby au cœur de la vie) :

« Nos générations ont besoin d’ouverture et il faut faire comprendre aux clubs qu’il n’y pas que les performances physiques qui sont importantes. »

« Avoir un éducateur et un journaliste permet d’avoir un discours plus puissant auprès des jeunes. »

« Le paradoxe de cette génération très connectée est qu’elle est particulièrement déconnectée de la société. L’EMI est indispensable. »

Léandre Leber (journaliste à La Gazette des Sports) :

« Les clubs sont les premiers concurrents des médias. C’est important de bien communiquer et cela permet d’ailleurs aux clubs d’augmenter leur nombre d’adhérents. »

« On a une formation passive à l’éducation aux médias. Cela serait bien que les ligues se saisissent du sujet. »

« Parfois, les clubs ne sont pas prêts à ce qu’on intervienne. C’est un travail de fond. »

 

À retenir

L’EMI ne doit pas seulement intervenir dans les écoles, mais doit également être dispensée dans les clubs de sport. Ce sont des structures qui ne sont pour l’instant que peu sensibles à la communication alors qu’elles y sont paradoxalement très exposées. De plus, l’EMI peut permettre aux enfants de se retrouver dans autre chose que le sport s’ils ne font pas carrière. Pour l’instant, les médias manquent de moyens pour généraliser cette pratique sur tout le territoire et de manière pérenne. Mais peut-être qu’à l’image de la semaine de la presse dans les écoles, un mois de l’information dans les clubs de sport verra le jour prochainement, espèrent Damien Fleurot et Marie-Laure Augry.

 

David Allias et Annabelle Boos