30 Mar 2023 | Les interviews, Tours 2023, Uncategorized
Pour François-Xavier Lefranc, directeur des rédactions de Ouest-France, les lecteurs subissent une fatigue informationnelle due à l’abondance de l’information. Selon lui, « le souci ce n’est pas le format, c’est ce qu’il contient. «
Réalisé par Elise Bellot/EPJT.
29 Mar 2023 | Les résumés, Tours 2023
Retrouvez l’essentiel de l’événement « label ou auto-régulation : comment certifier l’info »
Benjamin Sabbah, directeur général à Worldcrunch, Kathleen Grosset, présidente de la CDJM, Thibaut Bruttin, adjoint au directeur de Reporters sans Frontière, Pascal Doucet Bon, directeur délégué de l’information en charge de la stratégie France Télévision. . Photo : Eva Pressiat/EPJT
Avec Benjamin SABBAH, directeur général à Worldcrunch, Kathleen GROSSET, présidente de la CDJM, Thibaut BRUTTIN, adjoint au directeur de Reporters sans Frontière, Pascal DOUCET BON, directeur délégué de l’information en charge de la stratégie France Télévision.
Animé par Christian GOUEROU, journaliste et médiateur pour Ouest-France
Les enjeux
Défiance des citoyens, fake news : quelles solutions existent pour regagner la confiance des citoyens ? Comment les médias peuvent-ils prouver que l’information proposée est de qualité ? Pour faire face à ces enjeux, des médias et des organismes s’engagent pour le public.
Ce qu’ils ont dit
Benjamin SABBAH : « Sur le process de production journalistique, des organismes comme la CDMJ et la RSF ou des labels de qualité comme le JTI (journalism trust initiative) poussent à plus de transparence. C’est une bonne initiative »
Thibaut BRUTTIN : « Il faut aussi demander plus de transparence de la part des systèmes de plateforme. Google news référence les médias par rapport à leur réputation. Mais c’est quoi, au juste, la réputation ? C’est un fonctionnement très opaque. »
Pascal DOUCET BON : « Cette autorégulation s’impose à nous par elle-même. Le problème, c’est que la plupart des régulateurs qui encadrent la pratique du journalisme et veillent au respect de la déontologie ne pointent que nos erreurs. Quand vous lisez leur bilan de fin d’année, vous avez l’impression que France Télévisions est un mauvais média. Même si nous reconnaissons que nous faisons des erreurs. »
Kathleen GROSSET : « Nous avons créé le conseil de déontologie journalistique et de médiation (CDJM) pour ne pas seulement montrer les erreurs des rédactions. Ça aurait montré une fausse image de leur travail. Tout n’est pas noir. »
À retenir
Pour regagner la confiance du public et lutter contre la désinformation, reporters sans frontières a créé le label JTI (journalism trust initiative) qui fonctionne par système d’adhésion libre. Ce label propose des critères de qualités et d’indépendance auxquels les médias signataires doivent se conformer. Il permet aux lecteurs d’identifier clairement les rédactions qui respectent ces normes. En parallèle, le conseil de déontologie journalistique et de médiation (CDJM), instance de médiation entre les journalistes, les médias, les agences de presse et les publics, veille, lui aussi, au respect de la déontologie. Tout le monde peut saisir le CDJM lorsqu’un doute existe sur les pratiques d’une rédaction. Le CDJM émet ensuite un avis, favorable ou non, et fonctionne comme un régulateur.
Camelia Aidaoui (EPJT)
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29 Mar 2023 | Les résumés, Tours 2023
Retrouvez l’essentiel de l’événement « GARANTIR LE PLURALISME DES MÉDIAS : QUELLE LÉGISLATION »
Avec Alexandre Buisine, journaliste et membre du SNJ, Benoit Huet, avocat au barreau de Paris, Nathalie Sonnak, présidente du COP CLEMI, Alexis Levrier, historien de la presse à l’Université de Reims. Photo : Eva Pressiat/EPJT
Avec Avec Alexandre BUISINE, journaliste et membre du SNJ, Benoit HUET, avocat au barreau de Paris, Nathalie SONNAC, presidente du COP CLEMI, Alexis LEVRIER, historien de la presse à l’Université de Reims.
Animé par Lucile Berland journaliste et membre de l’association Informer n’est pas un délit (INPD)
Les enjeux
Vincent Bolloré, Bernard Arnault, Patrick Drahi, Arnaud Lagardère ou encore Xavier Niel. Vous avez forcément déjà lu un de leur journaux. Vous travaillez peut-être même pour l’un d’eux. La concentration de la presse régionale et nationale dans les mains de quelques propriétaires doit nous interpeller sur la question du pluralisme dans les médias. Est-ce qu’une myriade de médias équivaut forcément à du contenu différent ? Une réelle diversité d’opinion ? Ces tycoons qui achètent de l’influence posent un risque pour le journalisme et cultivent une défiance du public vis-à-vis des journalistes.
Ce qu’ils ont dit
Alexis LEVRIER : « La concentration des médias a parfois permis le pluralisme et l’émancipation de la presse par rapport au pouvoir politique. Cependant, aujourd’hui, la situation est différente. Nous sommes dans une crise structurelle, dû au modèle économique des médias et une crise structurelle à cause de la Covid. Suite à l’épidémie, de nombreux médias sont tombés dans les mains de Bollore. »
Benoit HUET : « On a l’impression d’avoir le choix, en termes de médias, mais les contenus sont assez homogènes. »
« Au niveau de la législation, seulement l’audiovisuel est encadré, avec l’arcom. Une chaine ne peut donc pas être de gauche ou de droite. La rédaction doit donner la parole à des politiciens de tous bords. Les journaux, eux, ne sont pas tenus de respecter ce principe. »
Alexandre BUISINE : « Le problème avec l’Arcom, c’est que leur indépendance est discutable. Le système de nomination pose un problème. Avec la SNJ, nous demandons que la moitie du collège soit désigné par des journalistes salariés. Mais on nous répète qu’on est trop bête pour comprendre les technicités de l’arcom. »
« Plus il y a une concentration des médias dans quelques mains, plus les rédactions sont réduites et les journalistes licenciés. Ils sont remplacés par des créateurs de contenu. Le rêve de Reworld media (NDLA: le premier groupe de presse magazine français en nombre de journaux détenus), c’est de faire du journalisme sans journaliste. »
Benoit Huet : « Ce que fait Realworld est tout à fait légal. C’est bien là le problème. Il faut légiférer. C’est un groupe qui bénéficie des subventions d’aide à la presse. Il faut repenser ces critères d’attribution. »
Alexandre BUISINE : « Le problème, c’est que les propriétaires qui possèdent plusieurs journaux vont inciter les journalistes à publier les mêmes contenus. De plus, ils n’ont aucun intérêt à faire des médias rentables avec le système de défiscalisation des pertes. »
Nathalie SONNAC : « Les citoyens ne veulent pas payer pour de l’information. C’est une des causes de la concentration des médias. »
Lucile BERLAND en réponse : « Oui, mais les citoyens n’ont pas envie d’acheter un journal dans lequel ils ne se retrouvent pas. »
À retenir
Les journalistes doivent composer avec une défiance accrue des citoyens. La concentration des titres est un facteur d’aggravation qui amplifie ce phénomène. Au milieu de tout ça, l’indépendance des rédactions est parfois menacée. Il faut apporter de réelles solutions à la hauteur de l’enjeu : repenser les critères d’attribution des aides à la presse, donner l’indépendance juridique aux rédactions, retoquer la loi relative à la liberté de communication de 1986. Le Freedom Media Act adopté par la Commission européenne propose également « des garanties contre les ingérences politiques dans les décisions éditoriales et contre la surveillance». La solution pour préserver notre indépendance sera peut-etre européenne.
Camelia Aidaoui
29 Mar 2023 | Les interviews, Les vidéos, Tours 2023
Jérôme Bouvier, président de Journalisme et Citoyenneté, association organisatrice des Assises, nous présente la thématique de cette année : « Retrouver le goût de l’info ».
Réalisé par Elise Bellot/EPJT.
28 Mar 2023 | Les résumés, Tours 2023
Retrouvez l’essentiel de l’événement « Faire confiance à la science ? »
Helen Lee Bouyghes présente la fondation Reboot.
Photo : Laura Blairet/EPJT
Avec Helen Lee Bouygues, présidente de la fondation Reboot, Frédéric Courant, cofondateur de l’Esprit Sorcier TV, Laurence Devillers, professeur à la Sorbonne et présidente de la fondation Blaise Pascal et Etienne Klein, physicien et producteur de l’émission « Le pourquoi du comment » sur France Culture.
Animé par Élodie Cerqueira, présidente du Club de la Presse Centre-Val de Loire.
Les enjeux
Peut-on faire confiance à la science ? Il s’agit là d’une question large, soumise à interprétation. C’est ce qui a résulté du débat du mardi 28 mars au soir. Chaque intervenant a planché sur ses propres réflexions autour de cette interrogation. C’est donc un mélange de questionnements variés qui se sont élevés dans la salle des fêtes de l’hôtel de ville de Tours. Des questionnements sur la connaissance des enjeux numériques, notamment en termes d’intelligence artificielle, sur les éventuelles législations ou sources d’éducation sur le sujet et sur la place des journalistes dans ce manège.
Ce qu’ils ont dit
Helen Lee Bouygues : « On ne prend plus le temps d’apprendre aujourd’hui. Les entreprises qui nous proposent des informations le savent et jouent sur le sensationnel pour nous faire rester. »
« Ce n’est pas une question d’âge sur les réseaux sociaux mais une question des contenus qui nous sollicitent sans arrêt. C’est sur cela qu’il faut légiférer, pas sur l’âge des utilisateurs. »
« Les jeunes n’ont pas l’habitude d’avoir le temps d’apprendre et de réagir. Il faut peut-être mettre un cadre à cela pour les réseaux sociaux mais aussi pour l’éducation de manière plus générale. »
Frédéric Courant : « Il y a une profonde curiosité dans la science pour le public, qu’il faut qu’on respecte. »
« Il y a le problème du temps dans le journalisme, qui manque toujours. Mais il y a aussi la satisfaction d’être payé à apprendre des choses. Ce métier demande un effort intellectuel : essayer de comprendre les choses avant de raconter des histoires. Sur les chaînes d’info en continu, on invite des experts que l’on ménage souvent. Ce n’est pas la même chose. »
Laurence Devillers : « Il y a une émergence de comportements dans la machine [à intelligence artificielle] qui n’a rien à voir avec une émergence de conscience, mais qui répond à notre besoin d’impression de parler à quelqu’un. »
« Il faut arrêter avec cette peur des machines qui nous remplaceraient. Elles apprennent différemment de nous. Tant qu’on en aura peur on ne comprendra pas ce que sont ces objets. »
« Je remarque que 90 % des programmeurs sont des hommes et que 90 % des robots programmés ont des caractéristiques féminines. Il faut se poser la question de la représentation que l’on donne de l’humanité à travers ces machines. »
« Je m’adresse aux journalistes. ChatGPT, c’est de la parole statistique en provenance de machines sans que les sources ne soient clairement identifiées. Attention à ces usages. »
Etienne Klein : « Notre cerveau n’a pas changé depuis 20 000 ans. Nous avons développé des biais cognitifs qui nous servent à prendre des décisions face à une information. Sans ces biais cognitifs, on ne survit pas. Nous sommes passés d’un contexte historique avec peu d’informations à un contexte avec beaucoup d’informations. Parmi lesquelles des fake news. »
« Notre cerveau n’aime pas être contredit. Les algorithmes se basent là-dessus et nous enferment dans des biais de confirmation. On se retrouve bloqué dans un monde qui se répète. »
« Il y a une complète confusion entre la compétence et la militance. Le fait d’avoir un avis tranché semble dédouaner de l’obligation de s’instruire. »
« Le droit de savoir, s’il n’est pas converti en désir de connaître, est complètement stérile. »
À retenir
Faire confiance à la science, en particulier dans l’espace médiatique, est un sujet vaste et fertile de questionnements. La place des journalistes dans l’utilisation du numérique, de l’intelligence artificielle mais surtout de leur compréhension de ces enjeux est primordial. Car elle affecte directement la façon dont ils parleront de la science et de ces nouvelles technologies au grand public. Une question que chacun et chacune doit se poser, comme nous ont invité à le faire les intervenants à la fin de la conférence.
Laura Blairet
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28 Mar 2023 | Les résumés, Tours 2023
Retrouvez l’essentiel de l’événement « Actualité des organisations syndicales : parole à la maison des lanceurs d’alerte »
Christian Dauriac, administrateur de la Maison des Lanceurs d’Alerte, présente le prix « l’Alerte à la Une ».
Photo : Laura Blairet/EPJT
Avec Christian Dauriac, administrateur de la Maison des Lanceurs d’Alerte et Dominique Pradalié, présidente de la FIJ (Fédération Internationale des Journalistes).
Les enjeux
La dernière conférence de la journée était l’occasion de présenter le nouveau prix mis en place par la Maison des Lanceurs d’Alerte : le prix « l’Alerte à la Une ». L’occasion de rappeler la nécessité de protéger les lanceurs d’alerte dans le cadre de la loi comme dans le cadre associatif.
Ce qu’ils ont dit
Christian Dauriac : « Les lanceurs d’alerte sont souvent des salariés licenciés à la suite de leur action. D’où l’importance du fond mis en place par la Maison des Lanceurs d’Alerte. »
Dominique Praladié : « Presque toutes les grosses dernières enquêtes journalistiques, comme les LuxLeaks, ont été lancées grâce à un lanceur d’alerte. »
« Le lanceur d’alerte n’est plus perçu comme un traître ou un mouton noir. C’est ça qui a évolué. Grâce à la loi [Waserman du 21 mars 2022, qui élargit la protection des lanceurs d’alerte] mais surtout grâce à l’opinion publique. »
À retenir
La Maison des Lanceurs d’Alerte, cofondée par dix-sept organisations autour du journalisme, lance un nouveau prix appelé l’Alerte à la Une pour récompenser les enquêtes journalistiques.
Laura Blairet
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29 Sep 2021 | Les articles, Les résumés, Tours 2021
Photo : Antoine Comte / EPJT
Animé par Steven Jambot, producteur et animateur de « L’atelier des médias » pour RFI ; avec Jeane Clesse, podcasteuse indépendante et hôte de Basilic ; Justine Davasse, autrice et conférencière et productrice du podcast « Les mouvements zéro » ; Grégory Rozières, journaliste du service « science et environnement » au Huffington Post et présentateur de L’en(vert) du décor.
LES ENJEUX
Trois créateurs pour trois projets novateurs. Jeane Clesse, Justine Davasse et Grégory Rozières ont tous lancés leur podcast consacré à l’écologie. Leur défi : raconter par le son et la voix les enjeux climatiques et les initiatives écologiques, dans le but de toucher un auditoire de plus en plus à l’écoute des thématiques environnementales. Il s’agit de ne pas tomber dans le pessimisme mais plutôt de mettre en valeur des personnalités et des initiatives pouvant inspirer les auditeurs.
CE QU’ILS ONT DIT
Jeane Clesse : « J’ai créé Basilic en 2017 en partant d’un constat : on ne parlait pas assez d’écologie dans les médias traditionnels. On sentait une envie chez les citoyens de faire les choses différemment, de parler de projets environnementaux positifs sans tomber dans le dramatique. J’ai donc décidé de mettre sur le devant de la scène des acteurs qui pensent l’écologie différemment, sous la forme de podcast ».
Justine Davasse : « À la suite d’un voyage en Finlande, j’ai décidé de m’investir personnellement dans le 0 déchet. Cette cause m’a passionné et étant bénévole à Radio Campus depuis 12 ans, j’ai eu envie d’y consacrer une émission radio, qui est devenue par la suite un podcast. Aujourd’hui, je travaille avec différents formats comme l’interview ou le reportage qui reviennent tous sur des initiatives » 0″ : les consommations 0 déchet, des agriculteurs n’utilisant pas de produits phytosanitaires, des constructions sans béton… »
Grégory Rozières : « Au Huffington Post on a fondé L’en(vert) du décor en 2020 car on voulait surfer sur la développement du podcast. On a vu que l’écologie n’était pas le thème le plus traité dans ce format, et on a donc décidé d’allier son et environnement. Notre règle, c’est l’humour. Il faut aborder des sujets écologiques assez complexes comme si nous étions dans une discussion entre collègues, à la machine à café. On prend des idées reçues pour les expliquer de façon humoristique. »
Jeane Clesse : « Aujourd’hui Basilic en est à 123 épisodes, ce qui veut dire qu’il y a beaucoup d’initiatives positives. Chaque jour je découvre de nouvelles personnes et ma liste d’interlocuteurs potentiels ne désemplit pas. C’est pour cela que j’interviens assez peu dans mon podcast, pour laisser parler mes invités. Au niveau des thèmes, j’essaye de faire très diversifié : je peux parler de la finance durable, des slow cosmétique ou de l’alimentation locale. Je veux que mes auditeurs puissent piocher comme bon leur semble dans mes épisodes. »
Grégory Rozières : « On a la chance d’avoir derrière nous le Huffington Post qui nous soutient financièrement. Nos podcasts sont intégrés sur le site du média, ce qui leur assurent une visibilité auprès d’un public parfois peu habitué aux formats audios. Nous sommes conscients que les blagues ne doivent pas être trop lourdes. On doit aussi bien se moquer gentiment des écolos ultra-convaincus que des personnes réfractaires au changement. On essaye de faire de l’improvisation, mais préparée (rires). »
À RETENIR
Jeane Clesse, Justine Davasse et Grégory Rozières ont chacun voulu traiter à leur façon de l’écologie de façon positive. Et cela par différents moyens : mettre la lumière sur une initiative atypique, jouer sur l’humour pour décrypter des situations compliquées… L’idée est d’amener l’auditeur à réfléchir sur ce qu’il pourrait faire de son côté en s’inspirant des histoires contées dans les formats audios. Le mariage entre un sujet comme l’écologie, omniprésent dans l’actualité, et un format podcast, qui se démocratise, semble gagnant puisque les 3 créations ont toutes des projets pour les années à venir : des déclinaisons vidéos, des livres ou des rencontres en live avec les auditeurs. Longue vie à l’écologie audio !
Antoine Comte
15 Mar 2019 | Les interviews, Tours 2019

(Photo: Laurent Théoret)
Chargé du projet de mission sur le Conseil déontologique de la presse, Emmanuel Hoog revient sur les différentes zones d’ombre autour des conseils déontologiques de la presse.
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15 Mar 2019 | Les résumés, Tours 2019

(Photo: Benjamin Baixeras)
Retrouvez l’essentiel de la conférence « Europe : quel traitement éditorial en régions »
Animé par Romain Hugon, journaliste délégué de l’Union des clubs de la presse ; avec Xavier Delcourt, ancien responsable de la formation « eurojournalisme » du CUEJ, Marc Duminy, journaliste responsable d’édition à France 3 Nord Pas de Calais en charge du suivi du Brexit et des élections européennes, Pierre France, journaliste et fondateur de Rue89 Strasbourg, Jean-Yves Vif, ancien rédacteur en chef de la Montagne Centre France, journaliste et professeur associé d’université en particulier au DUT journalisme à Vichy.
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15 Mar 2019 | Les résumés, Tours 2019

(Photo : Alice Blain)
Retrouvez l’essentiel du débat « Attentats, suicides, maladies graves : traiter du sensible »
Animé par Sophie Massieu, journaliste, avec Caroline Langlade, journaliste et auteure de Sortie de Secours ; Anne-Pierre Noël, journaliste et fondatrice de l’Association de Journalistes et anciens journalistes pour une information responsable en psychiatrie ; Nathalie Pauwels, chargée de déploiement national du programme Papageno et Marie-Christine Lipani-Vayssade, maîtresse de conférences à Bailly-Université Bordeaux-Montaigne.
LES ENJEUX
Suicide, terrorisme, maladies graves, tous ces sujets font partie du domaine de sensible, et peuvent impacter le public et les journalistes qui couvrent ces actualités. Composante à part entière du métier, la recherche de l’émotion et du sensationnalisme vient souvent en premier lieu dans ce domaine. Pourtant, les mots ont un poids et peuvent avoir des répercussions. Alors quelle attitude adopter et comment prévenir ces situations ? Et surtout, comment ne pas banaliser ces thématiques ?
CE QU’ILS ONT DIT
Caroline Langlade : « Le soir du 13 novembre, la première chose que je vois en sortant du Bataclan est un mur de journalistes, de flashs d’appareils photos. C’était trop tôt. Le lendemain, une ancienne collègue m’appelle pour me demander de témoigner. Je lui ai raccroché au nez. »
Anne-Pierre Noël : « Les maladies psychiques sont de plus en plus traités dans les médias mais cela reste une niche. On les retrouve notamment dans les faits divers, lorsqu’un malade commet un crime. Mais les médias oublient souvent que ces personnes peuvent être des victimes. Car certains abusent des faiblesses des malades psychiques. Il n’y a pas d’empathie vis-à-vis de ces personnes, ceux qui ne sont pas touchés ne se sentent pas concernés. »
Nathalie Pauwels : « Lorsque les médias parlent du suicide, il peut y avoir un impact, qui est scientifiquement prouvé. C’est un phénomène très peu connu par les journalistes. Après le suicide de Marylin Monroe, il y a eu une augmentation du taux de suicide d’environ 12% . Une augmentation en lien avec le traitement médiatique du suicide de l’actrice. Certains articles peuvent agir comme désinhibiteurs sur certains personnes ayant des envies suicidaires. »
Marie-Christine Lipani-Vayssade : « Depuis toujours, montrer la souffrance et la violence est une composante à part entière de l’activité journalistique. Les objectifs économiques empiètent sur les pratiques journalistiques. En haut de la chaîne, les employeurs demandent des sujets avec de l’émotion. Cela fait vendre du papier. »
À RETENIR
Le sensible est un sujet traité partiellement dans les médias. Sous-médiatisation, problèmes de hiérarchie, d’éthiques, les mauvaises pratiques journalistique sont nombreuses dans ces situations. « J’ai dû faire face à une déformation de mes propos dans un papier. Quelques mois plus tard, nous avons refusé la diffusion d’un reportage » explique Caroline Langlade, présente au Bataclan lors des attentats du 13 novembre. Le thème du suicide est aussi un sujet propice à des dérives. « Lorsque le suicide est banalisé, voir-même glorifié, il peut être perçu comme une solution » explique Nathalie Pauwels.
Face à ces dérives journalistiques, des préventions sont mises en place, et ce dès les écoles de journalisme. « Pour avoir un meilleur traitement du sensible, il faut faire de la prévention dans les écoles et s’immiscer au sein des rédactions » précise Marie-Christine Lipani-Vayssade. Mais l’entre soi ainsi que la hiérarchie peuvent freiner ces initiatives. « La nouvelle génération est plus ouverte à ces sujets et à travailler avec des professionnels de la santé » tempère la maîtresse de conférence.
Camille MONTAGU
14 Mar 2019 | Les résumés, Tours 2019

Retrouvez l’essentiel de la conférence #LESMÉDIAS. JOURNALISME ET « GILETS JAUNES »
Animé par Ariane Chemin, grand reporter au journal Le Monde et présidente du jury des Assises. Avec Rémy Buisine, reporter pour BRUT ; Gabin Formont, fondateur de Vécu, le média du gilet jaune ; Arnaud Mercier, professeur en communication université Paris 2-Assas, directeur des études de l’IFP, chargé de mission au HCERES ; Coralie Pierre, journaliste et membre du collectif « Paye toi un journaliste » ; Céline Pigalle, directrice de la rédaction de BFM. (suite…)
12 Mar 2019 | Les portraits, Tours 2019

Journaliste, réalisateur, entrepreneur… Harry Roselmack a plusieurs casquettes. (Photo : Lucie Rolland)
Harry Roselmack, président du jury des Prix éducation aux médias et à l’information, revient avec humilité et pragmatisme sur son parcours.
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15 Nov 2018 | Tunis 2018
Même si la révolution de 2011 a permis d’améliorer les conditions de travail des journalistes, entre le manque de moyens, d’indépendance et de régulation, l’exercice de ce métier reste parfois compliqué. Photo : Romain Bizeul
En pleine mutation, le journalisme maghrébin jouit de nombreuses avancées professionnelles et sociales héritées des révoltes de 2011. Si le début de la professionnalisation du métier est prometteur, rien ne semble encore définitivement acquis.
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14 Mar 2018 | Tours 2018

Des photos en noir et blanc avec des visages et des noms inconnus du grand public, Yvon Douis, Jean Vincent, Alex Thépot… Puis les photos passent en couleur et les visages deviennent familiers, Michel Platini, Zinedine Zidane, Paul Pogba… La mairie de Tours accueille actuellement une exposition retraçant l’histoire de l’équipe de France, de 1930 à 2014. Mais le but n’est pas seulement de faire l’éloge des Bleus.
Retrouvez l’essentiel du vernissage de l’exposition « Les bleus dans les yeux des photojournalistes de l’AFP ».
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16 Mar 2017 | Tours 2017
Retrouvez l’essentiel de l’atelier « Les quotidiens dans 10 ans ».

Stéphane Frachet, David Carzon et Vincent Peyrègne. Photo : Lucas Hueber
Animé par Stéphane Frachet, (Les Echos, administrateur de club de la presse du Centre-Val-de-Loire), avec Vincent Peyrègne (Directeur général de WAN-IFRA (World Association of Newspapers and News Publishers) et David Carzon (Directeur adjoint de Libération).
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10 Mar 2016 | Tours 2016
Dysturb est un collectif de photojournalistes qui affichent sur les murs des villes les clichés de grands photographes pris dans le monde entier. L’objectif est de rendre visible leur travail et de relayer des informations étrangères. Dans la nuit de mercredi 9 au jeudi 10 mars, le collectif crapahutait dans les rues de Tours.

Le collectif Dysturb placarde la photo de Giles Clarke. « Ateeq, 15 ans, avec sa mère Shehnaz à Bhopal. Il est né de parents contaminés par de l’eau cancérigène. » (Photo : Lucas Barioulet)
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7 Mar 2016 | Tours 2016
Depuis neuf ans, les Assises du journalisme posent leurs valises un peu partout en France. Lille, Strasbourg, Poitiers, Metz et Paris les ont déjà accueillies par le passé. Pour la première fois, c’est à Tours que des dizaines de conférences, 200 intervenants et quelque 2 000 visiteurs se sont donnés rendez-vous : les Assises du journalisme ouvrent leurs portes ce mercredi au centre de congrès Vinci, au cœur de la Touraine.

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26 Fév 2016 | Tours 2016
Déjà évoqué en 2013 lors des Assises du journalisme, l’usage des drones dans le journalisme revient sur le devant de la scène cette année. L’occasion de se pencher sur une pratique qui n’est plus si nouvelle en France.

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